Protéger les enfants de l’internet. C’est le défi de la Cellule d’appui à la protection de l’enfant (Cape), qui s’est rendue dans les zones de Kaolack, Kolda, Tambacounda, Rufisque, entre autres, pour essayer de sensibiliser les familles.Par Alioune Badara NDIAYE –

La caravane de sensibilisation des enfants contre les dangers de l’internet a sillonné les artères de Rufisque, mercredi. Il s’agit, selon Fatim Keinde Mbengue, chargée de programme à la Cellule d’appui à la protection de l’enfant (Cape), de la 11ème étape après des zones comme Kaolack, Kolda, Tambacounda, entre autres. «Nous sommes aujourd’hui à Rufisque dans le cadre des caravanes de sensibilisation que nous faisons dans tous les départements et régions du Sénégal (…) nous avons comme objectif de sensibiliser, d’éveiller les populations, les parents, les enfants eux-mêmes, les enseignants, la population en général, sur les dangers liés à l’utilisation d’internet, mais aussi à l’exposition aux écrans», a-t-elle dit lors du regroupement à la Préfecture ayant clos la procession. Cette action s’inscrit dans le cadre de la stratégie de protection de l’enfant portée par le ministère de la Famille et des solidarités. Mme Mbengue a rappelé dans cette stratégie, la mise en place gratuite de la ligne 116, ainsi que l’effectivité d’un portail de signalement d’abus sexuels, d’images d’enfants sur internet. Le Comité départemental de protection de l’enfant (Cdpe) et le Conseil consultatif des enfants et des jeunes du département de Rufisque ont activement participé à la caravane.
«La sensibilisation par les pairs est souhaitée, et c’est dans cette logique qu’on a voulu s’associer au Cdpe et à la Cape pour sensibiliser sur ce qu’on a l’habitude de voir sur les réseaux sociaux. Bien avant la caravane, on s’est retrouvés dans une salle avec les enfants pour discuter avec eux sur les types de violence sur les réseaux sociaux, les types de contenu dont ils sont victimes. Nous leur avons donné des conseils en tant que grandes sœurs sur l’utilisation des réseaux sociaux», a relevé Matou Amar du Conseil consultatif. Elle a ainsi appelé les jeunes à exploiter le bon côté des réseaux, tout en appelant l’Etat à s’investir davantage dans la protection des jeunes face aux dangers de la toile. «C’est l’opportunité pour nous de toujours faire des plaidoyers à l’endroit de l’Etat et des décideurs par rapport à la régulation des réseaux. Il va falloir qu’on essaie de réguler les réseaux sociaux, voire même de trouver un projet de loi portant sur l’âge pour l’accès au numérique», a plaidé l’adolescente s’étant exprimée au nom de ses pairs éducateurs du Centre ado.
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