Rufisque – Réinscription de la Sn Hlm sur 121 hectares : Les héritiers du 1451/ R veulent faire cap sur l’essentiel

Le Tf 1451/R est toujours au cœur de la bataille de ses héritiers qui ne lâchent pas leur combat pour entrer dans leurs droits. Un long combat qui ne connait pas son épilogue.Par Alioune Badara NDIAYE –
Tel Sisyphe, les héritiers du 1451/R triment pour arriver au sommet de la montagne. Une décision de justice en bandoulière et des rappels à la force de l’autorité de la chose jugée, ils font des pas, non sans peine, pour disent-ils « être indemnisés » par l’Etat du Sénégal. Malgré un nouvel élément venu alourdir leur charge, imposant de facto une reculade qui les éloigne encore un peu plus du sommet, ils ne veulent point faillir. 121 hectares leur ont en fait été retirés au profit de la Sn Hlm au mois d’avril par le conservateur de la propriété foncière de Rufisque. Pourtant la Cour d’appel de Kaolack statuant en dernier recours avait ordonné en 2012 la réinscription de l’intégralité des 258 hectares du titre à la famille. « Nous espérions qu’avec tous les changements intervenus politiquement et économiquement la famille allait rentrer dans ses droits », a posé avec grand regret Ibrahima Sarr, un des mandataires des héritiers lors d’un point de presse organisé lundi pour se faire entendre de l’opinion. « Nous savons tous que le droit réel qui a été produit au mois de mai dernier reconnaît toujours que le titre 1451/ R appartient à la famille de Mbeugour Diagne (…) La Sn Hlm, s’est permis de se pourvoir de droits qu’il n’a pas et que la loi ne lui a pas donnés et que les derniers jugements faits sur ce dossier ne lui ont pas donné non plus », a-t-il déploré, mettant tout sur le dos du bureau départemental de la conservation foncière. « La conservation foncière a eu, il y a deux mois, à faire des erreurs énormes sur ce dossier en donnant à la Sn Hlm un titre sur la base d’un droit réel qui était faux », a-t-il dénoncé, appelant ainsi l’état à prendre en charge le dossier pour son règlement définitif en prenant les mesures idoines. « La famille est en attente de rentrer dans ses droits. Et c’est le moment de crier fort que nous sommes disposés à discuter, certes, mais nous sommes prêts aussi à prendre nos responsabilités pour faire face pour que nos droits soient respectés », a relevé M. Sarr. « Quand il s’est agi de parler on l’a fait et quand il s’agissait d’écrire on la fait. La réponse du Président de la république nous avait confortés (…) On a toujours prôné la paix et la discussion mais nous subissons une injustice incroyable », a lancé, exaspéré, Demba Anta Dia, assurant que la limite de leur patience est désormais dépassée. Ils ont promis des pas encore dans cette marche vers le sommet de la montagne, un cratère riche d’une indemnisation à coût de milliards francs selon leurs attentes.