Un espace public à l’entrée du quartier Béer Tawfekh fait l’objet d’occupation illégale. Les habitants du quartier, situé à la sortie 9 de l’autoroute à péage, exigent le toilettage de la zone où s’installe de plus en plus l’anarchie malgré les arrêtés préfectoral et municipal pris pour faire déguerpir les occupants irréguliers.Par Alioune Badara NDIAYE(Correspondant) –

Béer Tawfekh exige son toilettage. Ce quartier, situé à la sortie 9 de l’autoroute à péage (Rufisque-Ouest), est miné par un encombrement insidieux qui prive ses habitants de quiétude. N’en pouvant plus de la situation qui persiste, malgré les sommations faites par les autorités locales et administratives, les habitants ont organisé le samedi une manifestation pour se faire entendre.

«Les populations sont sorties pour dénoncer l’occupation anarchique à l’entrée du quartier, mais surtout cette carrière qui constitue un danger permanent pour les populations», a indiqué Malick Ndao, coordonnateur du comité des sages du quartier. «Il y a une pollution sonore, une pollution atmosphérique qui font que nos populations souffrent de maladies pulmonaires et autres. En plus de cela, il y a un danger permanent lié à la manipulation des camions et autres engins», a poursuivi M. Ndao, qui se désole que les décisions contre cet encombrement n’aient pas été jusque-là exécutées. «Il est formellement interdit à Monsieur Lahat Ndiaye d’exploiter, sans droit, ni titre pour vendre des carrières, un terrain du domaine national situé vers la sortie 9. Le maire de la commune de Rufisque-Ouest ainsi que le commandant de la gendarmerie de la Dscos sont priés de veiller au respect des présentes dispositions», renseigne un arrêté du sous-préfet de Rufisque-Ouest en date du 27 février courant, brandi par les organisateurs. «Ce qui nous intrigue, c’est pourquoi l’occupant, qui a reçu une mise en demeure de la part du sous-préfet, défie jusqu’à présent l’autorité.  Il défie le sous-préfet, le maire et les populations. On est prêts pour prendre en charge le combat. Il va quitter, qu’il le veuille ou pas», a ainsi posé Ngagne Dièye, délégué de quartier de Béer Tawfekh.

Il en est de même pour le garage de taxis-clandos sur place. Un arrêté du maire de la commune, en date du 2 octobre 2023, consacre son interdiction. «Cette gare constitue elle aussi un sérieux problème. Les taxis sont là de 5 heures du matin à 21 heures, et les chauffeurs commettent des actes d’indiscipline envers les habitants», a relevé le délégué de quartier selon qui ces occupations irrégulières ont plongé la zone dans une insécurité réelle.

«Des cabanes de fortune ont vu le jour avec ces installations irrégulières. C’est une source  d’insécurité publique parce qu’avant il n’y avait pas d’agressions ici. Depuis un certain temps, personne n’ose sortir la nuit parce les agressions sont courantes dans le secteur», a décrié M. Dièye, qui souhaite une intervention rapide des autorités pour assainir la zone.
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