RUFISQUE – Subvention de l’Etat aux centrales syndicales : La Cdsl exige une redistribution des 600 millions F Cfa

Que quatre centrales syndicales captent la totalité de la subvention de l’Etat au détriment de plus d’une dizaine d’autres est une iniquité sociale à corriger. C’est le sentiment du Secrétaire général de la Confédération démocratique des syndicats libres (Cdsl) qui était à la mairie de Rufisque Est pour la célébration de la journée du 1er mai. «Nous ça ne nous fait pas courir mais nous pensons qu’il faut rectifier et faire en sorte qu’il y ait une justice sociale au niveau des organisations syndicales toutes légalement constituées (…) Il n’est pas normal que la subvention de 600 millions francs annuelle ne soit accordée qu’à quatre centrales syndicales», a décrié Ibrahima Sarr. La Cnts, la Csa, l’Unsas et la Cnts/ Fc, sorties en tête des élections de représentativité, bénéficient de cette subvention annuelle. D’avis que toutes les centrales syndicales sont «d’égale dignité», le Secrétaire général du Cdsl trouve ainsi nécessaire une redistribution de la subvention en tenant compte du poids des uns et des autres. «Nous pensons que cette subvention doit être revue de manière à ce qu’elle soit répartie au prorata de l’ensemble des résultats des centrales du sommet à la base. Il faut que les centrales syndicales obtiennent une subvention en fonction de ce qu’elles représentent», a-t- il exhorté. Il a aussi déploré le fait que cette subvention ne bénéficie guère aux travailleurs à la base affiliés aux centrales bénéficiaires. «Ces centrales syndicales ne font pas des formations pour les travailleurs, elles ne constituent pas des coopératives pour les travailleurs. Elles ne font rien, il n’y a aucune retombée pour le travailleur à la base», a regretté M. Sarr. Bien que le salaire minimum interprofessionnel (Smig) soit passé de 36 mille 260 francs à 52 mille 500 francs, le syndicaliste a décelé une anachronie. «Quand on augmente le Smig, on doit se baser sur des paramètres avec une analyse approfondie de la situation d’un travailleur moyen ; son train de vie, ce qu’il mange, son logement, son habillement, son loisir. Toutes ces données calculées et pondérées donnent une moyenne sur la base de laquelle on fixe le Smig. On ne l’a pas fait malheureusement», a-t-il élaboré. Ces doléances figurent au nombre des revendications que la Cdsl a transmises au président de la République selon M. Sarr. «Il faut faire en sorte que ces questions soient discutées et résolues pour qu’on n’ait pas l’année prochaine à faire du réchauffé en reconduisant les mêmes revendications», a souhaité le Secrétaire général de la Cdsl.
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