Le Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc) de l’ancien président du Craes, Mbaye Jacques Diop, va aux Légis­latives du 17 novembre en ordre dispersé. Alors que le Secré­taire général du parti, Seydou Diouf, positionné à la 17ème place sur la liste nationale de Takku Wallu, est en pleine campagne pour cette coalition, des militants, à la tête desquels la présidente nationale des femmes du Ppc, Oumy Ciss Diakhaté, sont sur un autre front. Ceux-ci ont en fait organisé une mobilisation, mercredi à Diamaguène (Rufisque-Nord), pour prendre le contrepied de leur Secrétaire général qui, selon eux, mène le parti à la dérive du fait d’une gestion cavalière.

«Dans cette nouvelle ère de la politique au Sénégal, le Ppc tient à vous informer qu’il soutiendra la liste de Pastef en vue des élections législatives du 17 novembre 2024», a déclaré M. Diakhaté lors de la rencontre. «Un parti politique, c’est le respect de tous ses membres, car ceux-ci sont des porteurs de voix et agissent positivement, même en l’absence de la hiérarchie, pour les intérêts des concitoyens», a enchaîné la présidente des femmes, déplorant dans la lancée le manque d’ouverture sincère et d’engagement pour l’intérêt du terroir constaté, selon elle, chez le leader de leur formation.

Pas de quoi fouetter un chat, pense la formation politique qui s’est fendue d’un communiqué pour regretter les agissements puérils d’un groupuscule de femmes.  «Le Ppc précise d’emblée qu’à l’exception de Oumy Ciss Diakhaté et de trois autres femmes bien identifiées, aucune des femmes présentes à cette réunion n’était plus active dans le parti depuis plus de 10 ans», a relevé le communiqué. «Le Ppc, dans la dignité et la fidélité à sa ligne et à son orientation comme parti citoyen soucieux de la préservation des valeurs de la République, réaffirme son ancrage dans la Coalition Takku Wallu Senegaal dirigée par le président Macky Sall», a ainsi fait savoir le parti. Pour les dissidents qui ont choisi l’autre voie, l’engagement entre le parti et la formation dirigée par Macky Sall a expiré à la fin du mandat de ce dernier. Des positions inconciliables a priori et qui augurent d’une implosion du parti créé par Me Mbaye Jacques Diop en 2000.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequoytidien.sn