L’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) doit devenir une banque nationale. La question fera l’objet d’une proposition à l’Hémicycle au cas où l’ancienne ministre Ngoné Ndoye, 2ème sur la liste de la Convergence patriotique pour la justice et l’équité (Cpje), en venait à être élue. «L’Ipres est la seule boite où tous les mois de l’argent frais arrive parce que tout le monde cotise. Il faudrait que l’Ipres soit érigé en banque nationale pour faire fructifier cet argent là afin de permettre aux retraités d’avoir un taux plus élevé», a assuré mercredi la tête de liste femme de la Cpje lors d’une rencontre d’échange avec les journalistes. Outre la valorisation de la pension de retraite, Ngoné Ndoye a affirmé que le passage d’un institut à une banque aura aussi un impact positif sur le devenir des sénégalais de l’étranger. «Les Séné­galais de l’extérieur, qui ne peuvent pas cotiser depuis leurs pays de résidence, pourront par la même occasion le faire à travers cette banque et une fois arrivés au pays pourront bénéficier du fruit du travail qu’ils ont fait à l’extérieur », a-t-elle expliqué en mettant en exergue l’exemple des Sénégalais d’Espa­gne. «Dans des pays comme l’Espagne, tous les Sénégalais qui sont à la retraite ne peuvent pas rentrer au pays car s’ils le font, ils perdent  leurs droits de retraite. Ils sont donc obligés de continuer à vivre là-bas», a-t-elle fait sa­voir.  Af­firmant procéder d’une «démarche efficace pour soulager les populations», l’ancienne ministre des Séné­galais de l’extérieur a énoncé dans sa valise de projets de lois à soumettre à l’Assemblée nationale, «la redistribution» des richesses issues des ressources naturelles. «Sur les 10% de l’Etat, le 1% doit revenir à la localité», a-t-elle fait savoir en ce sens. Elle a encore plaidé pour «des lois restrictives» au profit de l’artisanat. «Nous souhaiterions aller à l’Assemblée nationale pour que toutes  ces lois puissent être votées», a terminé par dire Madame Ndoye.
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