Rufisque – Violences gynécologiques et obstétricales : Plaidoyer d’associations pour son éradication

Eradiquer les Violences gynécologiques et obstétricales ! C’est le combat porté par un consortium d’associations qui appellent à plus d’humanisme lors des prestations de soins pour les femmes. Elles ont en ce sens lancé un marathon artistique, entre les 23 et 27 juillet, devant sillonner les communes de Rufisque ville, Bargny, Sangalkam et Yène. Objectif : faire un plaidoyer de masse pour faire bouger les choses. «Notre stratégie de plaidoyer s’appuie sur les données produites dans les cercles de parole, sur les vécus des femmes, et sur un comité de soutien pluridisciplinaire qui est engagé à faire bouger les lignes au Sénégal et au-delà», a posé, mercredi, la chargée de plaidoyer, Khadidiatou Kaya Sy, lors de l’activité inaugurale au Centre culturel Maurice Guèye. Elle a fait savoir que lesdites données seront officiellement présentées lors d’un atelier national au mois de septembre. «Dans cette perspective, on s’est appuyés sur des données probantes, grâce aux recherches qualitatives et quantitatives menées par le Geste (une des associations du consortium) dans quatre régions du Sénégal et à Diamniadio. Ces données visaient à mettre en évidence les parcours de soins des femmes parfois difficiles et qui sont liés parfois à des facteurs de manque de soins, d’absence de consentement éclairé ou encore de discrimination dans les espaces médicaux», a-t-elle relevé, assurant que l’idée, c’est d’avoir une vision collective d’une société sénégalaise où les Vgo sont reconnues, comprises et éradiquées. Une compréhension de la chose qui devrait, selon elle, contribuer à une réduction significative de la mortalité maternelle vers l’objectif commun de moins de 70 décès pour 100 000 naissances d’ici 2030. «Les violences dans les liens de soins existent. Il faut l’accepter, ensuite chercher les causes et enfin trouver des solutions», a théorisé Ousmane Mbaye d’Oms Sénégal, appelant à une prise de conscience. Au menu du marathon, du théâtre interactif, des expositions d’œuvres, de fresques collectives, de l’animation participative dans les différentes zones à sillonner. Une manière de toucher davantage de personnes, estime Dr Ndèye Khady Babou, coordonnatrice de projet à Equipop.
«Cette forme d’activité, c’est pour faire de la sensibilisation de masse. On sait qu’à travers l’art, que ce soit l’art plastique, la peinture, le chant, la danse ou le théâtre, on peut faire passer des messages plus audibles», a noté la professionnelle de santé publique.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn