Les cinq sélections africaines qui seront présentes à la Coupe du monde 2018 (14 juin au 15 juillet) seront constituées en majorité de joueurs expatriés sauf le poste de gardiens de but où les joueurs évoluant sur le continent tentent de garder la main. Contrairement à une période récente où les Pharaons dominaient le football africain (2006, 2008 et 2010) et où leur ossature était composée de joueurs d’Al Ahly et du Zamalek, Hector Cuper, le nouveau sélectionneur, fera appel à des expatriés pour l’essentiel. Si Essam El Hadary, qui évolue à Al Tawoon en Arabie Saoudite, est en passe de devenir titulaire malgré ses 45 ans d’âge et en raison de la grave blessure du titulaire habituel, Ahmed El-Shennawy (Zamalek), les deux autres portiers prétendant au poste évoluent sur le plan local. Il s’agit de Mohamed El-Shennawy (Al Ahly) et Mohamed Awad (Ismaily) convoqués par le technicien argentin lors des amicaux de mars respectivement contre le Portugal et la Serbie.
Quant au Maroc qui fait souvent confiance aux expatriés même au poste de gardiens de but, son sélectionneur Hervé Renard a, aux côtés de Yasin Bounou (Girona, Espagne) et de Munir El Kajoui (Numancia, Espagne), convoqué toutefois les «locaux» Ahmed Tagnaouti (IR Tanger) et Zniti du Raja de Casablanca. Chez les Super Eagles du Nigeria, exit Vincent Enyeama qui a décidé de prendre sa retraite internationale et est en manque de temps de jeu à Lille (France), le sélectionneur national Gernot Rohr doit s’appuyer sur la piste locale pour s’en sortir. Lors des éliminatoires, il a fait souvent confiance aux gardiens évoluant sur le continent à savoir Ikechukwu Ezenwa (Enyimba), Dele Ajiboye (Plateau United) et Daniel Akpeyi (Chippa United, Afrique du Sud). L’expatrié Francis Uzoho (Deportivo La Corogne, Espagne) va tenter de jouer des coudes pour faire partie des heureux élus pour le Mondial 2018.
Au Sénégal, Pape Seydou Ndiaye (Jaraaf), qui a été remis en selle par les matchs amicaux de mars (Ouzbékistan et Bosnie), essaie de bousculer la hiérarchie qu’on espérait être établie avec Khadim Ndiaye (Horoya Ac), Abdoulaye Diallo (Rennes, France) et Alfred Gomis (Spal, Italie). Le gardien de l’équipe de la Médina, actuelle leader de Ligue 1 sénégalaise, refuse d’abdiquer et veut jouer son va-tout pour être l’un des joueurs locaux à prendre part à la Coupe du monde 2018. En 2002, Bruno Metsu avait appelé Tony Sylva (As Monaco, France) et Oumar Diallo (Khourigba, Maroc) mais aussi Kalidou Cissokho, sociétaire de la Jeanne d’Arc de Dakar, qui évoluait dans l’élite sénégalaise.
En Tunisie, le sélectionneur Nabil Maaloul compte quasi exclusivement sur des gardiens locaux pour le Mondial 2018, notamment le portier de l’Etoile du Sahel, Aymen Mathloutli, âgé de 32 ans. En plus d’être un rempart sûr, il porte le brassard de capitaine des Aigles de Carthage et il est encadré par deux autres locaux Moez Ben Chrifia (Espérance de Tunis) et Rami Jridi (Cs Sfax).
Aps