Dans «Rwanda, la fin du silence», qui sortira le 16 mars, l’ex-officier Guillaume Ancel relate dans les détails plusieurs pans obscurs de l’opération Turquoise, en 1994, et les menaces reçues pour l’inciter à respecter la «loi du silence».

Si Guillaume Ancel n’est pas le premier ex-officier français à avoir consacré un livre à son expérience au Rwanda durant l’opération Turquoise, en 1994, il est en revanche le seul à ce jour à y dénoncer «les errements» de cette intervention militaire controversée.
Dans Rwanda, la fin du silence, à paraître le 16 mars aux éditions Les Belles Lettres, cet ancien lieutenant-colonel revient en détail sur le déroulement de sa mission (25 juin-5 août 1994). «Sous le couvert d’une opération humanitaire destinée à mettre fin aux massacres, cet officier comprend vite que la France soutient le gouvernement génocidaire rwandais», résume la quatrième de couverture.
Dans ce récit écrit à la première personne, Guillaume Ancel revient en outre sur les menaces, voilées ou plus explicites, qu’il a reçues depuis qu’il a rompu l’omerta en 1994 -notamment à travers une interview à Jeune Afrique, publiée en avril 2014- sur le dossier sensible du rôle de la France durant le génocide des Tutsis.
«Pendant plus trois ans, j’ai livré des témoignages oraux à des journalistes ou lors de conférences, nous confie-t-il. J’ai fini par comprendre que ce n’était pas suffisant et qu’il me fallait retranscrire intégralement ce que j’ai vécu en 1994, afin que cela ne soit plus jamais effaçable.»
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