Partira, partira pas : Le leader de Pastef est convoqué pour mercredi. Il avait averti qu’il ne déférera pas devant le juge du 8ème cabinet qui, selon lui, est «réputé faible et non indépendant» et qu’il allait le récuser d’ailleurs.

Mercredi 3 mars 2021 : C’est le jour où Ousmane Sonko va faire face au juge d’instruction Mamadou Seck. Le leader de Pastef a, en effet, reçu sa convocation hier, selon plusieurs sources. Il sera auditionné sur l’affaire de viols et de menaces de mort dont l’accuse la masseuse Adji Sarr. Cette dernière a déjà été entendue la semaine dernière. Sa patronne Ndèye Khady Ndiaye et son ami Sidy Ameth Mbaye, qui l’a transportée la nuit du 2 au 3 février, feront aussi un tour devant le juge saisi par le procureur de la République. Le site Dakarmatin.com informe qu’«au lieu de remettre directement la convocation à Ousmane Sonko, certainement pour éviter la confrontation avec la position radicale affichée par le leader de Pastef, le commandant a préféré passer par ses avocats». C’est que, lors de sa déclaration du 25 février dernier, le député dont l’immunité a été levée vendredi avait averti qu’il ne répondrait pas au juge. «Quel que soit ce qui se passera demain (lors de la plénière pour la levée de son immunité) dans leur machin, mon immunité parlementaire demeure intacte.» Alors Sonko restera-t-il sur sa position ? En arrive-t-on à un mandat d’amener ? C’est toute la crainte puisque l’opposant est si déterminé qu’il est prêt à laisser Macky Sall se «salir les mains». Mais de quelle façon ?

Sonko face au juge «réputé faible et non indépendant»
Ce face-à-face ne sera pas des plus mielleux. Le leader de Pastef n’a pas raté le juge d’instruction du 8ème cabinet. «Au déclenchement de la procédure, dès lors que l’enquête s’orientait vers le complot, elle a été arrêtée. Si on avait laissé le commandant de la Section de recherches continuer, il aurait exigé le nom du fameux médecin et celui de l’avocat qui sont intervenus cette nuit. Cela aurait précisé la piste du complot. C’est le procureur de la République qui a demandé à la gendarmerie d’interrompre l’enquête. Immédiatement, il a transféré le dossier au juge d’instruction du 8ème cabinet, Mamadou Seck, réputé faible et non indépendant. Et j’assume mes mots», avait-il déclaré. Et c’est pourquoi il a saisi la Cour d’appel pour le récuser. «Mes avocats ont demandé la récusation de Mamadou Seck, ce juge partial du 8ème cabinet, non indépendant du procureur de la République et du gouvernement de Macky Sall. Je demande aux Sénégalais d’avoir un œil attentif au doyen des juges Samba Sall pour toute participation éventuellement dans ce dossier. Tous les coups foireux contre les opposants de Macky Sall passent par ce triangle aux Bermudes judiciaire : Serigne Bassirou Guèye, Samba Sall et Mamadou Seck», avait-il ajouté.