La haute trahison, c’est aussi et surtout d’avoir dévoilé les astuces appelées sottement dettes cachées, moyens par écriture comptable utilisés par beaucoup de pays pour arriver à capter davantage de sous. Les critères de déploiement du capital international profitent tendancieusement aux grandes puissances. Dès lors, l’intelligence économique doit servir de rempart contre cette injustice, ségrégation déguisée en rigueur et discipline.

Cette intelligence met en avant des mécanismes fonctionnalistes destinés à contourner les règles iniques du mondialisme, du capitalisme sauvage. Il ne faut donc pas s’étonner que le Fmi saute sur l’occasion, tel un gendarme en faction. Les autorités lui facilitent gratuitement la tâche. Les experts guindés de la Finance internationale n’auront aucun mal à imposer le diktat de leur modèle de prédilection, moins d’Etat, mieux d’Etat. Ainsi dit, c’est qui le traître-délateur ? L’austérité suit son cours.

Les droits de timbre de 1% sur les achats (cash) scellent le décor, défilé funeste des bourreaux de la paix sociale. Auchan en a fait l’annonce, tout en dégageant sa responsabilité dans les hausses de prix insidieuses. C’est certainement à ce rythme que le régime soldera ses comptes avec la vérité, l’épreuve imposante du pouvoir versus le pouvoir des promesses mirobolantes d’antan. Faute de mieux, la réduction du train de vie du Peuple va, peut-être, réduire le déficit budgétaire.

En Grèce, lors de la crise d’endettement de 2010, le Fmi avait rapidement établi un fonds d’aide et avait procédé aux premiers décaissements, en insistant sur la nécessité pour les autorités grecques de mettre en œuvre des mesures d’ajustement structurel et budgétaire avant de bénéficier des autres tranches d’aide. Il s’agissait de suppressions de postes dans les services essentiels, de privatisation d’un nombre inédit de biens publics, de coupes dans les prestations sociales, etc. Ironie du sort, de 110% du Pib en 2010, la dette a atteint 190% du Pib en 2022.
Birame Waltako NDIAYE