Sabodala et Madina Sabodala vont faire l’objet d’un déplacement physique au même titre que Dambakhoto. Cette opération avance à grands pas et s’inscrit dans le cadre du projet Niakafiri que prépare Sabodala gold operations (Sgo). Cette dernière est à pied d’œuvre pour que la réinstallation de ces communautés se fasse dans «les règles de l’art».
Le site de recasement de Sabodala et Madina Sabodala a été retenu à Niakafiri d’un commun accord avec les populations concernées. Les édifices publics sont en cours de réalisation. La construction des maisons pour les populations suivra, mais certains membres de la communauté sont indécis. Ce qui les fait douter, informe S. F, c’est que la mise en œuvre du projet du Tsf2 et le déplacement de Dambankhoto ont été jalonnés de problèmes (voir par ailleurs). La compagnie avait promis monts et merveilles aux populations impactées, mais elles ont déchanté. «C’est compte tenu de tout cela que beaucoup de gens restent dubitatifs, car nous craignons de vivre pis que les populations de Dambankhoto», confie D. K.
De son côté, le directeur des Relations communautaires de Sgo minimise. Issa Dabo trouve normal qu’il y ait des voix discordantes. Il précise que sur les 644 ménages recensés à Sabodala et Médina Sabodala, seuls 18 cas de refus ont été notés. Des refus liés à une incompréhension. Et sur ces 18 cas, dit-il, les 11 ont validé.
Dans le même sillage, le plénipotentiaire de Sgo au Forum de négociations, le maire de Sabodala Mamadou Sissokho, assure que «le processus se déroule normalement. Il y a un consensus et il n’y a pas de difficultés dans le respect des engagements».