Les jeunes de l’opposition ne comptent pas reculer. Ils ont décidé d’organiser des marches de contestation à partir de ce vendredi 25 janvier, simultanément à Dakar, Guédiawaye, Rufisque et Saint-Louis. Toussaint Manga et Cie faisaient face à la presse hier.

Après la sortie du Collectif des 25 candidats de l’opposition, c’est au tour de leurs jeunes camarades de fustiger la décision du Conseil constitutionnel. Ces jeunes de l’opposition qui tenaient un point de presse hier estiment que la seule attitude qui vaille devant la nouvelle situation est de sonner la mobilisation et la résistance générale des patriotes. Ils ont décidé, parallèlement aux activités des leaders du C25, d’organiser des manifestations jusqu’au 24 février. Lesquelles devraient débuter ce vendredi 25 janvier par des marches de contestation qui seront organisées simultanément à Dakar, Guédiawaye, Rufisque, et Saint-Louis.
Pour Dakar, les manifestations démarreront de l’Ucad à la Rts. «Nous demandons à tous nos camardes de se tenir prêts pour que, dès la semaine prochaine aussi, les manifestations commencent dans les autres départements», a exhorté Toussaint Manga, secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (Ujtl).
M. Manga a lancé un avertissement : «Le préfet de Dakar n’a pas à nous proposer son itinéraire. Il n’a qu’à le garder pour lui. Nous avons notre itinéraire. Qu’il s’accorde avec nous, nous allons passer par-là. Qu’il ne s’accorde pas avec nous, nous allons passer par-là.»
Le député membre du groupe Liberté et démocratie en a profité pour répliquer au ministre Mame Mbaye Niang qui avait déclaré avoir personnellement recruté des éléments «qui sont enclins à appliquer la loi du talion à tous les esprits bornés qui songeront à vouloir empêcher notre candidat de tourner». Sans le nommer, il dira : «Seuls les peureux se cachent derrière des nervis. Et le silence des Forces de l’ordre est coupable face à cette déclaration de ce ministre. Mais qu’il engage qui il veut, sous sommes prêts à en découdre avec eux.» M. Manga va ajouter : «Macky Sall a peur. C’est pourquoi il demande à ses ministres de recruter des nervis. Si nous n’avons pas peur de la police, ni de la gendarmerie, ce ne sont pas ces gens-là qui nous feront peur.»
Pour Bassirou Samb de Taxawu Senegaal, ses camarades et lui n’accepteront aucune décision du Conseil constitutionnel après le 24 février, «car les 7 sages ne travaillent que pour Macky Sall». Il annonce également qu’ils vont empêcher au Président Sall de faire sa campagne en toute tranquillité, «et il sera responsable de tout ce qui se passera dans ce pays».
Ces jeunes exigent en outre la libération dans les plus brefs délais de leurs camarades arrêtés.
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