L’Office national de l’assainissement du Sénégal condamne fermement les attaques répétitives et les sabotages du système d’évacuation des eaux de pluies et porte plainte devant le procureur pour identifier et punir les auteurs de ces actes d’incivisme.Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) –

En apparence, ce n’est plus un acte isolé ou un simple accident… Quatre grandes villes du Sénégal, Rufisque, Thiès, Tivaouane et Keur Massar, ont vu leur réseau d’évacuation des eaux de l’Office national de l’assainissement du Sénégal saboté. Les images sont partagées à une large échelle et font le tour des réseaux sociaux. Et malgré la plainte contre X déposée par l’Onas pour que les auteurs puissent être traqués et punis conformément à la loi, après le sabotage de son réseau à Thiès, dans la nuit du 5 au 6 août 2022, où des sacs remplis de sable ont été extraits des canalisations d’évacuation des eaux pluviales, aux quartiers Diamaguène et Sampathé dans la commune de Thiès-Est, la série de sabotages se poursuit. Et ce jeudi, c’était au tour de la ville de Tivaouane d’être touchée. «Des actes de sabotage ont été constatés le jeudi 11 août 2022 sur des flexibles servant à l’écrêtement des eaux d’un bassin de rétention aménagé à Tivaouane pour prévenir des inondations», informe une note partagée par les services de l’Etat engagés dans la gestion des inondations, diffusée par l’Onas. Pis, ajoute le communiqué, «en plus du sectionnement des flexibles, il a été signalé une destruction d’une conduite anaconda le 11 août, aux alentours de 19 heures 45, dans la zone de Keur Massar». Selon l’Onas, «ces actes de sabotage sur le bien public perturbent l’évacuation des eaux des sites inondés vers le déversoir, mais aussi entraînent un ralentissement de l’évacuation des eaux pluviales et retardent du coup la libération des maisons inondées». En clair, ces pratiques ont stupéfait les autorités. «Ces genres de comportements ont tendance à réduire la portée des actions entreprises par l’Etat pour soulager les populations», dénonce l’Onas, qui note outre le sabotage de son réseau à Jarga Montagne, à Rufisque non loin de la sortie de l’autoroute à péage, qu’«en 2021, des sacs remplis de sable ont été trouvés dans des canalisations à Pikine et dans la zone de Keur Massar». Il en appelle au sens civique de tous pour la préservation du bien public.
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