Par J. GOMIS – 

Les manifestations enregistrées au mois de juin dernier à Dakar, qui ont occasionné des saccages du Brt, ont coûté trop cher à l’Etat du Sénégal. D’après les autorités du transport, les pertes seraient évaluées à plusieurs milliards de francs. «Les impacts des manifestations sont estimés à plus de 5 milliards de francs», a annoncé hier Thierno Birahim Aw. Le Directeur général du Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud), qui s’est offusqué de ce préjudice causé à l’Etat, a saisi cette opportunité pour lancer un appel à l’endroit des citoyens. «Naturel­lement, les impacts des manifestations sont très lourds. C’est l’occasion pour moi de rappeler à toute la population que le Brt est un patrimoine sénégalais. Nous sommes dans un changement de paradigme qui est en train de s’opérer par deux leviers principaux, l’investissement massif dans les trans­ports capacitaires pour faire de Dakar une capitale performante à la fois économique, environnementale, qui répond aux besoins des populations», a-t-il dit. Sans oublier d’inviter les jeunes sénégalais à «faire de ce patrimoine un bien commun».
Malgré cette situation, le Brt ne reste devoir de l’argent aux impactés. Tous ceux qui sont affectés par ce projet ont été dédommagés. «Les personnes affectées par le projet ont été recensées, les impasses évaluées et les paiements effectués. C’est-à-dire, à ce jour, le Brt ne doit aucun franc à ceux-là qui occupaient initialement les voies du projet», a précisé le Directeur général du Cetud. Et d’après Thierno Bi­ra­him Aw, tous ceux qui sont installés encore aux abords du Brt «n’ont droit à aucune in­demnisation». Et, selon lui, «ces gens ont le devoir de libérer les emprises». Dans la soirée d’hier, elles ont été libérées par le Gouverneur lors d’une opération.
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