Safy Faye, première femme sénégalaise et africaine cinéaste : «Je ne montre que ce qui est positif. Le négatif ne m’intéresse pas»


Depuis que Mossane est sorti en 1996, vous n’avez pas fait d’autres films. Pourquoi ce long silence ?Vous pensez le tourner quand ?Que s’est-il passé pour que ça prenne autant de temps entre le tournage de Mossane et la sortie du film ?Et une fois que vous avez fini ce film, il y a eu ce problème avec les Français qui ont voulu se l’accaparer ?Le Sénégal vous a donné un soutien financier ?Abdou Diouf vous avait donné combien ?Et avec ce film, vous êtes allée à Cannes ?Et aller à Cannes, c’était une revanche sur le destin ?A la sénégalaise ?Comment êtes-vous passée d’enseignante à cinéaste ?Mais vous êtes restée très attachée à votre terroir de naissance, le pays sérère…Mais personne n’entend parler de vous quand vous êtes là…Et ça vous semblait important de faire connaître cette parole des paysans, ces mots des paysans ?Aujourd’hui, vous avez fait 43 ans de cinéma. Qu’est-ce que vous avez envie de dire aux jeunes ?Et le cinéma africain, vous pensez qu’il est à la place où il devrait être ?Mais qui doit arrêter ce flux ?Cette année, on célèbre le centenaire de Jean Rouch que vous connaissez bien. Que retenez-vous de lui ?



