Lors d’une tournée hier à Saint-Louis, Gandon, Kébémer et Pire, Abdou Karim Fofana, ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique, a vanté l’importance du logement social que l’Etat essaie de concrétiser pour permettre à des millions de Sénégalais d’avoir accès à un toit à un prix accessible.

Le ministre de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publi­que, qui essaie de mettre le turbo pour concrétiser les ambitions du gouvernement sur l’habitat social, annonce que l’option de l’Etat «est désormais de créer une dynamique de l’accélération du processus d’accès au logement social». Abdou Karim Fofana, qui était en tournée à Saint-Louis, Gandon, Kébémer et Pire dans le cadre du projet des 100 mille logements, a rencontré des promoteurs publics et privés de la vieille ville pour s’enquérir de l’état d’avancement des différents projets immobiliers. Selon lui, l’Etat est dans la diversification de l’offre et du partenariat pour réaliser ce projet qui fait rêver de millions de Sénégalais souvent privés de toit. «Ce projet revêt une importance particulière dans le quinquennat 2019-2024 du président de la République dont la promesse est de garantir aux Sénégalais un accès équitable au logement», souligne-t-il.
Abdou Karim Fofana, qui a pris contact aussi bien avec les promoteurs privés que publics, parie sur le Fonds de l’habitat social, créé en mars par le Président Sall, pour permettre de faire baisser les coûts du logement et de garantir la sécurité. «Ce fonds participe aux frais de voirie et fait ainsi baisser le coût du logement de 30%, et garantit les acquéreurs», explique le ministre du Logement. Il annonce que «des promoteurs peuvent construire entre 100 et 300 logements payables en cinq ans par les acquéreurs». Il souligne que la politique du chef de l’Etat «n’est pas de créer des unités d’habitation qui constituent un fourre-tout avec des parcelles, des logements de différents standings et des logements sociaux, mais de créer une dynamique de l’accélération de l’accès au logement social, c’est-à-dire aidé par l’Etat».
A travers cette rencontre, l’Etat essaie de rassurer les promoteurs de Saint-Louis qui peuvent compter sur le Fonds de l’habitat social. Lequel va assurer les frais de voirie, garantir les acquéreurs et peut-être même faire de la bonification. «Cela permet de passer d’une logique d’unité d’habitation, c’est-à-dire de parcelles, à une logique d’accès équitable au logement clés en mains», selon M. Fofana. Ce dernier a rappelé que l’Etat a mis en place une plateforme d’inscription dans le cadre du projet 100 mille logements. Alors que Saint-Louis compte plus de 6 500 demandeurs dont 5 400 pour le département de Saint-Louis, 850 pour Dagana et 466 pour Podor. «La demande est donc importante. Ce qui a nécessité l’implication de la Sn-Hlm et de la Sicap», annonce M. Fofana qui révèle que «deux grands projets sont en cours à Saint-Louis et devraient permettre de fournir chacun 1 000 logements dans un premier temps».
Il faut savoir que cet «ambitieux» projet ne vise pas seulement l’axe Dakar, Thiès, Mbour. Il va toucher tout le pays pour faciliter à des millions l’accès à un logement. «L’option de l’Etat est de diversifier l’offre. C‘est la première fois dans l’histoire du Sénégal qu’il y a un fonds qui permet aux promoteurs de construire des logements à des prix justes et accessibles et un dispositif qui accompagne les acquéreurs qui bénéficieront d’un paiement à long terme», vante le ministre de l’Urbanisme et du logement. Qui renchérit : «Les politiques du chef de l’Etat vont au-delà des rattrapages économiques et sociaux dans la mesure où les Sénégalais aspirent à un mieux vivre impliquant l’hygiène publique, l’amélioration du cadre de vie, du système de gestion des déchets, la reforestation des espaces verts et surtout l’accès à un logement décent.»