L’Observatoire national de la parité (Onp) mène des missions régionales d’information et de mise en place de comités régionaux de suivi de l’égalité femme-homme dans les politiques publiques. L’une de ces missions était en ce sens hier, à Saint-Louis, pour un atelier auquel ont pris part l’ensemble des acteurs concernés. Cette rencontre entre dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui aux producteurs et utilisateurs de statistiques de genre au Sénégal (Papusg), en partenariat avec la Coopération espagnole et l’Agence nationale de la statistique. Le mandat principal de l’Onp, rappelle Fatou Kiné Diop, c’est de faire le suivi et l’évaluation des engagements pris par le Sénégal en faveur de l’égalité de genres. Pour le faire, souligne-t-elle, «l’observatoire doit s’appuyer sur des données qui doivent nécessairement être chiffrées et désagrégées pour qu’on puisse réellement renseigner sur la situation des hommes et des femmes telle que mise en œuvre dans les politiques publiques». Mme Diop admet qu’il est «difficile» d’avoir les données pour l’ensemble du territoire national. Et c’est pourquoi des régions pilotes dont Saint-Louis, Kaolack, Sédhiou et Kolda ont été ciblées pour mettre en place des comités régionaux de suivi. L’Onp a aussi profité de l’occasion pour aller dans les départements y rencontrer les acteurs institutionnels comme les préfets, mais aussi les élus et la société civile pour partager avec eux sur le programme, ses enjeux et surtout sur les difficultés rencontrées dans le cadre du processus de collecte de l’information qui a conduit à la mise en place du programme.
Tout cela sera couronné par une grande rencontre pour mettre en place le comité régional de suivi dont la mission sera de faire la même chose que l’observatoire est censé faire au niveau national. «Dans la mesure où on ne peut pas parler de la situation nationale s’il n’y a pas d’information au niveau local, l’observatoire qui a besoin de données fiables s’est déplacé pour venir à Saint-Louis. Dans la même logique, nous avons besoin de nous appuyer sur un dispositif qui sera le comité régional présidé par le gouverneur avec l’implication de l’ensemble des techniciens qui interviennent dans la région. Cela, pour pouvoir disposer de l’ensemble des données disponibles au niveau de la pêche, de l’agriculture, de l’élevage, de l’éducation, de la santé, etc.», a ajouté Fatou Kiné Diop.