A Saint-Louis, Abba Mbaye a réitéré son choix sur Khalifa Sall dans sa bataille avec la direction du Ps. Le nouveau secrétaire général de la Convergence socialiste, qui dénonce l’emprisonnement de Bamba Fall et Cie, ira aux Législatives avec le maire de Dakar. Et Ousmane Tanor Dieng n’a pas échappé à ses foudres.

Il était déjà connu pour être un fervent défenseur de Khalifa Sall, mais aussi bruyant pourfendeur de Ousmane Tanor Dieng. Dans cette guerre entre les deux camps, Abba Mbaye ne compte pas réviser ses «principes». «Je suis en phase avec la ligne politique tracée par le camarade Khalifa Ababacar Sall. C’est le combat que nous avons porté depuis des mois et nous avons tout entendu à Saint-Louis. Mais aujourd’hui, on se rend compte que l’histoire nous a donné raison et que seule la vérité triomphe», a déclaré le nouveau secrétaire général de la Convergence socialiste au cours d’une Assemblée générale. Sur la gestion du secrétaire général du Ps, il dit : «Le parti a aujourd’hui rendez-vous avec l’histoire et avec lui-même pour fermer 20 ans de décadence, 20 ans de chute et d’usurpation pour ouvrir une nouvelle page, celle de la dignité politique, de l’engagement pour retrouver ce qu’il a été et ce qu’il doit être.» Dans cette guerre «camaradicide» qui s’est prolongée jusqu’à la plainte contre Bamba Fall et Cie qui sont en prison, il dit : «Bamba Fall n’est pas un militant ordinaire tout comme Abou Mbaye et Cheikh Mbaye. Ces derniers sont des fils, des enfants du Parti socialiste. Pourtant, personne n’a jamais vu le fils de Tanor ou celui de Serigne Mbaye Thiam dans des marches. Tanor a mis les fils d’autrui en prison et c’est inacceptable», dénonce-t-il.
Si la direction du Ps a choisi d’aller aux Législatives sous la bannière de Benno bokk yaakaar, Abba Mbaye, lui, suit la ligne des Khalifaïstes. «Nous allons désormais travailler d’arrache-pied pour proposer une meilleure Législature aux Sénégalais. L’actuelle est la plus mauvaise du l’histoire de notre pays. Derrière Khalifa Sall, nous aurons une liste très large, très représentative pour avoir enfin une Assemblée nationale de qualité et non à la solde du Président ou du parti au pouvoir», martèle-t-il.

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