En attendant que la Justice ne scelle le sort des deux députés de Yewwi askan wi (Yaw), Massata Samb et Mamadou Niang, les femmes de Benno bokk yaakaar (Bby) du département de Saint-Louis ne sont pas restées insensibles à l’agression de la députée Amy Ndiaye Gniby à l’Assemblée nationale. Au cours d’une conférence de presse qu’elles ont tenue au siège de l’Apr, elles ont clamé tout haut leur indignation et apporté leur soutien à leur camarade.

Ces femmes, qui se sont dit indignées et ébahies par un tel acte venant de deux députés de l’opposition, plus précisément de la coalition Yaw, ont commencé lors de leur face-à-face avec la presse en fustigeant le comportement des députés de la Coalition Yewwi askan wi en général au sein de l’Hémicycle. Leur porte-parole du jour, Thiam et Aïda Mbaye Dieng, ont toutes les deux accusé ces derniers «de semer le trouble et le désordre et d’entretenir la stigmatisation, la délation, l’invective et les germes de la discorde et de la désunion nationale au sein de l’Assemblée».

Fortement  mobilisées, ces femmes venues des cinq communes du département ont ensuite fustigé avec véhémence l’agression contre leur camarade. «Nous, femmes de Bby, fustigeons avec la dernière énergie cette agression sauvage perpétrée à l’encontre de notre sœur Amy Ndiaye Gniby», pestent-elles tout en rappelant le contexte de cette agression, qui est intervenue au moment même où était organisée la conférence sur la masculinité positive pour mettre fin à la violence faite aux femmes. Les femmes de Bby se sont dit d’autant plus scandalisées que cette agression «a été perpétrée sur une femme enceinte en pleine session budgétaire au sein de l’Assemblée, symbole de la représentation parlementaire et du dialogue et expression de la vitalité démocratique».

Les femmes de la coalition au pouvoir ont aussi profité de cette occasion pour charger l’opposition parlementaire, qu’elles  ont qualifiée «d’opposition débile, inintelligente, irresponsable et inélégante ayant prôné partout la rupture et qui a porté l’horreur en battant lâchement une femme enceinte», au moment où, relèvent-elles, «partout de par le monde, la femme est chantée et glorifiée».
Par Cheikh NDIONGUE-Correspondant – cndiongue@lequotidien.sn