A Saint-Louis, aucun maillon du secteur du transport local n’a été épargné par la grève des transporteurs, qui a paralysé la circulation. Les bus, cars rapides, Ndiaga Ndiaye, taxis, camions, gros porteurs et autres ont tiré le frein. Le décor, dans les avenues, rues et ruelles, renseigne d’ailleurs à suffisance, sur l’impact de la grève sur les populations. Les scènes observées sont inédites, avec des usagers habituels du transport en commun, marchant sur des kilomètres pour rallier leur lieu de travail ou aller à l’école. Les charretiers, qui assuraient le transport des marchandises, ont pris le relais des véhicules de transport, avec des tarifs un peu plus élevés.
Il fallait même se bousculer pour y trouver une place, même s’il leur est interdit de traverser le pont de Saint-Louis. Même les conducteurs de cyclomoteurs s’en mêlent. Les convoyeurs de colis, communément appelés thiak-thiak, ou de simples particuliers transforment leur moto en moyens de transport en commun. Là aussi, les places s’arrachent parfois au quintuple du tarif normal dans les bus de transport.
Evidemment, la grève a donc eu un réel impact sur la vie des Saint-Louisiens, dont beaucoup ont préféré rester à la maison. Plusieurs écoles n’ont pas fonctionné correctement à cause de dysfonctionnements liés à cette paralysie du secteur du transport, qui va causer beaucoup de pertes sur le plan financier, principalement dans le secteur du commerce, mais aussi pour les transporteurs eux-mêmes.
Par Cheikh NDIONGUE (Correspondant) – cndiongue@lequoridien.sn