Depuis ce mardi, la ville de Saint-Louis vit au rythme de la 15e édition du Festival international du film documentaire. L’ouverture officielle s’est déroulée sur la vaste esplanade de l’ancienne Place Faidherbe, dans une ambiance populaire propre au cinéma de plein air. Et jusqu’au 4 mai, le public comme les professionnels du 7ème art pourront voir de nombreux films et débattre pour accompagner la création émergente du cinéma africain.
La 15e édition du Festival international du film documentaire de Saint-Louis, communément appelé Stlouis’Docs, s’est ouverte mardi soir à la Place Baya, sous le regard attentif d’une pléiade de figures emblématiques du 7ème art et de personnalités des sphères culturelle, artistique et médiatique. Et du 30 avril au 4 mai 2024, les cinéphiles et les curieux auront l’opportunité de plonger au cœur de quarante œuvres documentaires provenant de 22 pays différents. La section compétitive va également rassembler 21 films. Mais Stlouis’Docs ne se limite pas à une simple séance de cinéma. Le festival offre également un espace de réflexion et d’échange avec des projections-débats, des rencontres informelles, des séances scolaires et un forum de production dédié à soutenir la création cinématographique émergente du Sénégal.
La cérémonie a été également marquée par la présentation des membres du jury au titre de la compétition officielle, présidé par Rama Thiaw, et d’un jury de la critique de l’Association sénégalaise de la critique cinématographique (Ascc). Saint-Louis vibrera donc pendant 5 jours au rythme du cinéma. Des projections de proximité en plein air s’organiseront dans plusieurs quartiers de Saint-Louis, à Gandiol et au Centre culturel Le Château, informe Souleymane Kébé, co-organisateur du festival avec sa structure Suñuy Films. Parmi les films sénégalais en compétition nationale courts métrages pour le Prix du documentaire national, doté par Wido, figurent 2002, Bataille contre l’oubli de Abdoul Aziz Basse, Colobane de Mbaye Diop, Miroir intime de Cheikh Ahmed Tidiane Samb Bray, Njuddu Jeeri de Hamidou Sow, Xalis-Franc Jeu de Cheikh Ameth Tidjane Diouf et Yaakaar de Daba Kébé. Et pour la compétition officielle internationale, Ndar Saga Walo de Ousmane Williame Mbaye, Lébou de Ndèye Soukeynatou Diop, Ndar, les fils de l’eau de Marie-Cécile Crance et Dox Dadje-Marcher se croiser, un film de Eléonore Coyette et Aïssatou Ciss, sont en lice.
Au programme du festival de cette année, il y aura également un forum de production pour l’accompagnement de 10 jeunes autrices et auteurs sénégalais, mauritaniens et camerounais, issus de divers structures de formation en cinéma et audiovisuel au Sénégal, notamment Ciné banlieue, l’Université Gaston Berger, l’Institut Mouso et Ciné Lab221. «Une rencontre qui permettra à̀ 10 projets en écriture, portés par de jeunes autrices et auteurs du Sénégal, du Cameroun et de la Mauritanie, d’être mis en lumière auprès d’un panel de producteurs et de diffuseurs. L’organisation du forum alternera un temps de présentation des projets en séance plénière en matinée, suivi de rencontres individuelles en après-midi du vendredi 3 mai», informe le producteur Souleymane Kébé. La soirée d’ouverture a été également marquée par la projection du film long métrage Mambar Pierrette de la scénariste-réalisatrice camerounaise Rosine Mbakam. Un film de 90 minutes qui plonge le public dans les méandres de l’âme humaine à travers le prisme de l’objectif documentaire.
Par Ousmane SOW (Envoyé spécial à Saint-Louis)