Saint-Louis – Procès des 81 membres de la sécurité de l’intercoalition «Takku Wallu -Samm sa kaddu» : 5 ans et 2 ans ferme requis contre 23 et 8 personnes

Les 81 personnes membres de la sécurité des coalitions «Takku-Wallu» et «Samm sa kaddu», arrêtées par la Bip suite à l’attaque contre les marchands tabliers et les commerces au marché de Sor de Saint-Louis pendant la campagne électorale, seront fixées sur leur sort le 6 janvier. Le procureur de la République a requis, hier, lors de leur procès, 5 ans de prison ferme contre 23 d’entre elles. Il a par ailleurs disqualifié les faits pour d’autres. Le délibéré est fixé au 6 janvier 2025.Par Cheikh NDIONGUE –
Le représentant du parquet de la République n’a pas été tendre avec les 81 personnes arrêtées -en majorité des éléments de la sécurité rapprochée de l’intercoalition «Takku Wallu-Sam sa kaddu»- à la suite d’une attaque armée, qui s’était produite durant la campagne électorale au marché de Sor. Hier, le réquisitoire du procureur a été sans appel. Ce dernier a en effet requis 5 ans de prison ferme contre 23 prévenus dont certains ont été formellement identifiés par les plaignants et 2 ans ferme pour 8 autres. Il a cependant demandé la requalification des faits et même la relaxe pure et simple pour les autres dont la plupart ont eu la malchance d’avoir été présents au moment des faits.
Les plaidoiries du pool d’avocats de la défense ont été assurées par Me Ababacar Sadikh Natham, Me Ciré Ly, Me El Hadji Diouf, Me Cheikh Tidiane Ba et Me Amadou Sall, ancien ministre de la Justice.
Le délibéré est fixé au 6 janvier 2025.
10 heures d’audience
Le procès s’est finalement déroulé dans la grande salle de la Chambre de commerce de Saint-Louis transformée en salle d’audience pour accueillir tout ce beau monde. Il a fallu ainsi plusieurs tours d’horloge au Tribunal pour entendre tous les prévenus afin de se faire une idée de leur culpabilité ou non.
Après le procès, Me El Hadji Diouf, qui s’est adressé à la presse, a soutenu que ce sont plutôt des militants de Pastef et de l’intercoalition «Takku-Wallu-Samm Sa Kaddu» qui se battaient le jour des faits et que les gardes du corps, qui s’occupaient de la sécurité des leaders, n’avaient rien à voir avec tout ça. Il s’est dit convaincu que le Tribunal ne suivra pas le procureur dans son réquisitoire.
En prison depuis la mi-novembre
Arrêtées par la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) de la police nationale et déférées au Parquet le 11 novembre dernier, avant d’être placées sous mandat de dépôt, ces 81 personnes, toutes des gardes du corps de l’intercoalition «Takku Wallu-Sam sa kaddu» lors des élections législatives anticipées, étaient poursuivies pour les chefs d’inculpation de «vol avec violence, voie de fait, port illégal d’armes et violation des arrêtés du 22 octobre du ministre de l’Intérieur» après la violente attaque survenue au marché de Sor de Saint-Louis contre des marchands au passage de la caravane de ladite coalition le 11 novembre.
L’attaque avait fait plusieurs blessés et avaient provoqué l’émoi dans la vieille ville qui attendait avec beaucoup d’intérêt ce procès.
cndiongue@lequotidien.sn