#Saint-louis – Refus de prendre la pièce de 250 francs : Le commissaire Tendeng recadre les commerçants

Les commerçants, transporteurs et autres hommes d’affaires officiant à Saint-Louis sont avertis. Le refus d’accepter la pièce de 250 francs dans le commerce est un délit punissable, selon le Commissaire central de la vieille ville. Ce dernier, qui intervenait dans une émission de la place, a ainsi recadré tout ce beau monde après plusieurs mois de polémique.Par Cheikh NDIONGUE(Correspondant)
– Le phénomène était devenu très sérieux et préoccupant pour qu’une voix autorisée s’y prononce. Depuis plusieurs mois, les clients et autres usagers des commerces et transports ne pouvaient plus monnayer les pièces de 250 francs Cfa qu’ils détenaient par-devers eux. N’allez pas chercher loin ! La raison est toute simple. Les commerçants et transporteurs refusent catégoriquement de prendre cette pièce dans leurs transactions. D’après leurs explications, elle serait usée et n’était donc plus utilisable et ne peut pas être ainsi acceptée. Le phénomène qui a pris de l’ampleur dans tous les quartiers a tellement fait de bruit et a été dénoncé, surtout dans les réseaux sociaux, au point de susciter la réaction du Commissaire centrale de Saint-Louis, Mamadou Tendeng. Qui, au cours d’une sortie médiatique, a recadré tous ceux qui refusent de prendre cette pièce. Le limier en chef de la commune de Saint-Louis a en effet rappelé que cette pièce n’a pas du tout été retirée de la liste des monnaies en cours, ni par l’Etat ni par la Bceao, et que par conséquent elle devrait être acceptée partout. «Tous ceux qui refusent de prendre la pièce de 250 F sont en faute. Refuser cette pièce est un délit répréhensible», fait savoir le commissaire qui explique ce phénomène de refus par la diffusion à grande échelle d’une rumeur qui a fini par devenir une sorte de croyance chez les usagers. Pour lui, les commerçants devraient éviter de s’accrocher à des informations obtenues pêle-mêle et s’évertuer plutôt en de pareilles circonstances à d’abord interroger les responsables des associations qui défendent leurs intérêts. Le commissaire Tendeng rappelle en effet que les commerçants disposent d’associations légalement constituées qui peuvent les conseiller sur la conduite à tenir. Il rappelle d’ailleurs à ces derniers qu’ils s’exposent à des sanctions pénales en cas de plainte des usagers. Il faut noter que la pièce de 100 francs fait aussi l’objet de beaucoup de polémiques sur notamment la qualité du métal qui s’use apparemment très vite. La Bceao est interpellée.
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