L’amélioration de la situation des correspondants régionaux de presse occupe une place non négligeable dans le mémorandum remis au préfet de Saint-Louis par la section locale de la Coordination des associations de presse (Cap), à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse.Par Cheikh NDIONGUE (Correspondant) –
La presse locale a mis à profit le sit-in du lundi, a l’occassion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, pour poser le problème de la situation des correspondants régionaux. Ils ont dans ce sens interpellé l’Etat et surtout les patrons de presse sur la situation précaire de ces correspondants, qui continuent de travailler dans des conditions extrêmement difficiles sans outils de travail et sont, malgré tout, très mal payés ou ne le sont pas du tout. Une situation qui, selon eux, les expose à la dépendance, la corruption et à toutes sortes de déviance par rapport à l’obligation qui pèse sur eux d’informer juste et vrai. Ils ont d’ailleurs dans le mémorandum sollicité des patrons de presse qu’ils se penchent au plus vite sur leur situation afin de leur proposer un traitement plus humain et conforme à la Convention collective mais aussi du ministère de la Communication, un accompagnement pour ces correspondants afin de leur permettre d’obtenir des formations leur contribuant à améliorer la pratique du métier mais aussi d’obtenir un traitement plus décent.
S’agissant de la carte de presse, les membres de la Cap (Coordination des associations de presse) locale ont attiré l’attention du ministre de la Communication et de la commission de délivrance de la carte nationale de presse, sur la nécessité de la prise en charge spécifique de la situation des correspondants qui, d’après eux, si l’on s’en tient à la formule retenue pour bénéficier de la carte de presse, risquent d’être laissés à quai.
Le préfet du département de Saint-Louis, Modou Ndiaye, qui a reçu le mémorandum des mains du représentant de la presse, a salué cette initiative de la presse.
Le sit-in national de ce lundi a été l’occasion pour la presse de dénoncer, lundi, les atteintes et agressions subies par les journalistes, les techniciens des médias et les maisons de presse, lors des violentes manifestations du mois de mars dernier consécutives à l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr. Au cours de ces emeutes, des entreprises de presse ont été soit attaquées par des manifestants ou ont fait l’objet d’intimidations de la part de l’organe de régulation de l’audiovisuel, le Cnra, qui a suspendu leur signal pendant plusieurs heures.
Les organisateurs, qui ont souligné que ces tentatives d’intimidations et de musellement des médias ne sauraient prospérer au 21ème siècle, ont dénoncé ces pratiques et exigé de la part de leurs auteurs plus de respect et de considération dans l’exercice de leurs fonctions. Ils ont par ailleurs exigé, entre autres, à la place du Cnra, la création d’un organe de régulation plus indépendant, l’application de la Convention collective des journalistes, le respect du droit d’informer et la fin des stages à durée indéterminée dans les rédactions.
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