Par Malick GAYE

– La Cour suprême a rejeté la requête de Yewwi askan wi (Yaw) visant à suspendre l’arrêté préfectoral portant interdiction de la manifestation de ce 17 juin. Selon Seneweb, la Cour suprême avait convoqué en urgence une audience, le vendredi même, à 13h 30 mn. Elle a statué en défaveur de la requête en référé- liberté déposée par la coalition.
Les mandataires de Yaw demandaient «à la cour d’ordonner la suspension des effets de l’arrêté n°193/P/D/Dk du 15 juin 2022 portant interdiction d’un rassemblement sur la voie publique prévu le 17 juin 2022». Une interdiction «manifestement illégale» et portant «gravement atteinte aux libertés fondamentales des membres de la coalition Yewwi askan wi».
Le 15 juin passé, le Préfet de Dakar, par arrêté, avait interdit la manifestation de Yaw prévue à la Place de la Nation pour dénoncer la décision du Conseil constitutionnel qui a écarté la liste majoritaire nationale de Yaw pour les Législatives. Le Préfet avait motivé sa décision en évoquant des menaces de troubles à l’ordre publique et la violation de l’article L61 du Code électoral qui interdit la propagande en période de précampagne.
Une décision jugée illégale par Yaw qui a refusé d’accuser réception de cet arrêté. Pour Sonko et compagnie, le Préfet n’avait été saisi que pour information. En plus, avaient expliqué les leaders de Yaw, pour interdire une manifestation, l’autorité doit prouver la menace de trouble à l’ordre publique et l’absence d’effectif devant endiguer ladite menace. Or, selon Yaw, le Préfet n’a ni prouvé la menace ni justifié l’absence d’effectif de Forces de l’ordre pour la juguler. Les leaders de Yaw avaient rappelé 4 décisions de la Cour suprême allant dans ce sens.
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