Samba Sy sur le manque d’emplois pour justifier l’émigration clandestine : «C’est encourager les enfants dans ce mouvement suicidaire»
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En 2019, ce sont 65 404 contrats de travail enregistrés par les inspecteurs du travail en 2019, selon le ministre du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions, Samba Sy. Pour ce dernier, le problème d’emplois n’explique pas la dernière vague d’émigration clandestine.
«Lier systématiquement la question de l’émigration irrégulière à un manque d’emplois et de perspectives, c’est encourager nos enfants dans ce mouvement suicidaire à certains égards.» C’est la réponse du ministre du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions, Samba Sy, à certains députés qui ont corrélé le phénomène à un manque d’emplois. Le ministre pense que l’on ne saurait affirmer de façon péremptoire que ce phénomène est directement causé par un manque d’emplois des jeunes en âge de travailler. Dans la même veine, il a récusé toute idée qu’ «aujourd’hui, un Sénégalais sur deux en âge de travailler n’a pas d’emploi» puisque, dit-il, le taux de chômage dans notre pays est de 16,9%. Réagissant au souhait des députés par rapport à des recrutements massifs des jeunes en mettant en avant la notion de profil-poste, le ministre est revenu sur les efforts consentis par l’Etat. Selon lui, le nombre de contrats de travail enregistré par les inspecteurs du travail s’élève à 65 404 en 2019 contre 66 043 en 2018.
En outre, l’absentéisme de certains parlementaires a été soulevé afin qu’une solution heureuse soit trouvée à ce problème. Les députés ont aussi plaidé pour le renforcement de leurs capacités en avançant dans la direction de bénéficier davantage d’assistants parlementaires et en souhaitant leur prise en charge dans le budget de l’Assemblée nationale. De plus, il a été soulevé l’idée d’une redynamisation et d’une modernisation du travail parlementaire, avec l’utilisation d’outils numériques à la place des documents physiques dont la production peut s’avérer coûteuse. Les parlementaires ont également plaidé pour la concrétisation de la politique de l’Etat pour l’égalité des chances.
Pour l’exercice 2021, le budget du ministère du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions est arrêté à la somme de 4 753 431 207 franc Cfa en autorisations d’engagement (Ae) et en crédits de paiement (Cp). Le département a connu une hausse «importante» de 32% de son budget.