Les chiffres sont de sortie. Après le Premier ministre qui a lancé «l’année sociale» en voulant entre autres instaurer un régime minimum obligatoire pour les retraités, c’est au tour du ministre du Travail de prouver que le gouvernement a toujours mis un accent particulier sur les «bâtisseurs». Samba Sy a affirmé que «de 2012 à 2017, il y a eu un gain de 40% sur les retraites».
Les retraités peuvent avoir le sourire. Le gouvernement ne les a pas oubliés, du moins dans les documents. D’après Samba Sy, le ministre du Travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions, des progrès importants ont été faits dans ce secteur depuis l’arrivée de Macky Sall à la tête du pays. En effet, «de 2012 à 2017, il y a eu un gain de 40% sur les retraites», selon lui. M. Sy en conclut que «les retraites ont progressé de manière notable». Samba Sy a tenu ces propos hier lors de la 25ème session ordinaire du conseil des ministres de tutelle de la prévoyance sociale.
D’ailleurs, dans ce cadre, le comité d’experts devant formuler des recommandations tenait un conclave de deux jours, pour hier et aujourd’hui. L’objectif de cette réunion était de jeter les bases d’une modernisation du secteur pour les 17 pays membres de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (Cipres). En ce sens, explique Samba Sy, «il est heureux que l’Afrique veuille bâtir une synergie et s’accorder sur des mesures qui sont devenues impératives». Et cela passe, selon le ministre du Travail, par «la réorientation de ses interventions prioritaires en faveur d’une amélioration constante de ses règles communes de gestion et des organismes de prévoyance sociale». Ainsi en somme, il est entendu la mise en œuvre ou l’amélioration d’un cadre juridique de l’organisation qui a vu le jour en septembre 1993.
La question des contributions pour le fonctionnement de la Cipres est aussi au cœur des préoccupations des experts. Le cas de la Guinée Equatoriale, qui a «accusé des arriérés», un épiphénomène, selon le président du comité d’experts Cheikh Tidiane Tounkara, sera aussi débattu. Pour le reste, le comité d’experts devra formuler des recommandations sur comment parvenir à la mutualisation des systèmes d’information qui va favoriser la modernisation de moyens d’action et contribuera à une harmonisation des pratiques dans l’espace communautaire. Aussi, un partage d’expériences en matière de couverture maladie est inscrit à l’ordre du jour. Mais le plus important, d’après le président dudit comité, Cheikh Tidiane Tounkara, reste «la question de la mise en place du Fonds africain alimenté par les organismes de sécurité sociale».
mgaye@lequotidien.sn