Expulsé pour avoir frappé un supporter jeudi soir à Guimarães, le défenseur de l’Om risque gros et voit son avenir s’assombrir.

La scène, surréaliste, tourne en boucle sur les réseaux sociaux et les chaînes infos depuis jeudi soir. En déplacement à Gui­marães pour disputer un match de Ligue Europa avec l’Om, Patrice Evra a perdu ses nerfs et frappé un supporter marseillais qui l’insultait. Un geste fou qui risque de coûter très cher à l’ancien capitaine de l’Equipe de France (81 sélections).

Le précédent Cantona qui avait pris 9 mois
Expulsé avant même le coup d’envoi de la rencontre puisque l’incident s’est déroulé pendant l’échauffement des équipes, l’ancien Monégasque sera automatiquement suspendu pour la prochaine rencontre de l’Om dans la compétition, le 23 novembre, chez les Turcs de Konyaspor. Mais l’Uefa n’en restera, à coup sûr, pas là. Comme avec le racisme, l’instance européenne ne transige pas avec les faits de violence.
Evra risque donc une très lourde sanction. Dans un communiqué, l’instance disciplinaire de l’Uefa a communiqué au sujet de Patrice Evra. «Suite à son expulsion, le joueur est suspendu pour au moins un match. L’instance de contrôle, d’éthique et de discipline de l’Uefa se prononcera sur ce cas lors de sa prochaine réunion le 10 novembre», indique le communiqué de l’Uefa.

Fin de carrière ?
En 1995, pour un acte comparable lors d’un match de championnat d’Angleterre entre Manchester United et Crystal Palace, Eric Cantona avait été banni des terrains pour neuf mois. A 36 ans, une longue suspension pourrait signifier la fin de carrière du natif de Dakar (Sénégal). Des poursuites judiciaires ne sont également pas à exclure si le supporter frappé décidait de porter plainte. Enfin, l’Olympique de Marseille devrait aussi prendre des mesures à l’encontre de son joueur.
On voit mal en effet comment Evra pourrait de nouveau porter le maillot phocéen après l’altercation de jeudi soir. Recruté en janvier dernier, l’ancien de la Juventus Turin est sous contrat jusqu’en juin 2018. Ses performances, décevantes depuis son arrivée, avaient déjà fait poindre l’hypothèse d’un divorce anticipé au mercato hivernal. Les événements de jeudi soir risquent d’accélérer le processus, via une mise à pied à titre conservatoire, puis un licenciement pour faute grave.
Avec Sport24