Pendant 72H, les chaines de télévision Walf et SenTv se sont vus couper leur signal par le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra). Une décision que la Fédération des acteurs de la communication et de l’information du Sénégal (Facs) dénonce vigoureusement. Dans un communiqué de presse, la Facs exige le limogeage du président du Cnra Babacar Diagne. L’organisation qui réunit des travailleurs des medias et des entreprises de presse, estime que cette mesure a donné une très mauvaise image de la démocratie sénégalaise et de l’état des libertés d’informer et d’expression au Sénégal. «C’est une mesure à la fois illégale au sens du nouveau code de la presse, inutile, inefficace et enfin anachronique au regard de l’évolution technologique aujourd’hui», indique l’organisation dirigée par Maguette Diaw.
La Facs estime que cette mesure a participé dans une large mesure à exposer les médias d’Etat et les medias supposés «favorables» au régime du Président Macky Sall ainsi que les travailleurs de ces médias. Il s’agit de l’attaque des stations de la radio Rfm, le siège du Groupe Futurs Media (Gfm), les locaux du quotidien national Le Soleil et du site d’information en ligne Dakaractu. La Facs pointe des signes avant-coureurs de cette violence dirigée contre les medias depuis l’interdiction de l’accès des médias privés à l’hémicycle lors de la levée de l’immunité parlementaire du député Ousmane Sonko. «Malheureusement, la Facs constate pour le déplorer que l’autorité en charge de la sécurité publique n’avait pas pris au sérieux ces menaces pourtant prévisibles».