SANDIARA – Financement de l’économie locale : 100 millions injectés dans l’informel

La commune de Sandiara, en partenariat avec le Fongip et l’U-imcec, a procédé ce week-end, à la remise d’un chèque de 100 millions de francs Cfa destinés aux femmes, aux jeunes, aux menuisiers et aux tailleurs de la commune. Cette enveloppe vise à accélérer la relance du secteur informel dans cette commune du département de Mbour.
Le secteur informel de Sandiara a reçu ce week-end, un financement de 100 millions de francs Cfa destiné à la relance du secteur qui a été fortement impacté par le Covid-19. Selon Dr Serigne Guèye Diop, le maire de cette commune, sur les 100 millions, 50 millions seront destinés à la campagne agricole, la campagne maraîchère, aux artisans, menuisiers et mécaniciens mais aussi, entre autres aux transporteurs. Une enveloppe qui va soulager ces acteurs et leur permettre de relancer leurs activités.
L’édile de la commune se dit optimiste et fait dans la projection. «Ce fonds va permettre dans un an, de créer un Pib de l’ordre de 250 à 300 millions ; ce qui permettra à l’ensemble des femmes de Sandiara, de travailler. Mais nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin. Nous voulons que dans un an, avec la nouvelle économie qui va se développer à Sandiara, nous ayons besoin de plus de financement», a dit M. Diop. Qui compte à l’avenir mettre à la disposition de la population, un fonds estimé à 500 millions de francs Cfa pour permettre au secteur informel local de bénéficier d’un financement qui lui permettra de développer ses activités. C’est pourquoi, dira-t-il, «nous sommes en train aussi de voir avec le Fongip dans quelle mesure on pourrait mettre en place un fonds de garantie pour tous les jeunes qui voudront acheter des logements dans les 850 habitations qui seront construites dans le cadre des 100 000 logements».
Le Directeur général du Fongip s’est réjoui de ce financement. Selon Doudou Kâ, cela entre dans le cadre de la mise en œuvre des mécanismes de financement que le président de la République a mis en place dans le cadre de la relance économique et du Pap 2A, pour ajuster et accélérer la relance de l’économie nationale qui a été impactée lourdement par la crise du Covid-19. «Nous sommes à Sandiara, deux jours après la validation de ce programme d’un montant de 300 milliards pour accompagner les entreprises mais également 100 milliards pour les groupements de femmes et de jeunes partout dans le pays. Et ce n’est pas un hasard si nous avons démarré cette relance aujourd’hui à Sandiara, dans cette commune de référence de l’émergence locale», a indiqué Doudou Kâ.
Par ailleurs, il a invité les entrepreneurs jeunes et femmes à s’intéresser au fonds de garantie pour le logement pour les accompagner à acquérir un logement sur une durée de 10, 15, voire 20 ans pour quitter le statut de locataire au statut de propriétaire.
Quant à Ousmane Thiongane, Directeur général du réseau U-Imcec, il a précisé que cet argent va permettre de développer des activités génératrices de revenus et de permettre à l’ensemble des jeunes et des femmes d’être très actifs et de pouvoir avoir des moyens financiers pour dérouler leurs activités. M. Thiongane précise : «Cette année l’enveloppe a été multipliée par deux ou trois, grâce au Fongip. Ce sont des financements à des conditions accessibles, flexibles du fait de la garantie du Fongip. Notre réseau est capable de donner aux femmes des financements à un taux de moins de 9%, et la preuve, sur les 40 millions qu’on avait donné l’année dernière, on a eu à rembourser à 100%. On n’a aucun doute sur les 100 millions, que l’intégralité de cette enveloppe sera remboursée. C’est une cible économiquement active, mais qui manque de financement.»