Le mouvement «Pour l’intérêt de Sandiara» dénonce les pratiques de certaines industries qui sont dans la zone industrielle et agricole de Sandiara. Dans un communiqué, le président de ce mouvement interpelle le président de la République du  Sénégal, son Premier ministre et les ministres de l’Industrie et du  commerce, de l’Environnement et du Travail, ainsi que les autorités locales.
Selon Omar Sarr, le président de ce mouvement, la population de Sandiara demande non seulement un arbitrage de la part de ces autorités, mais elle veut aussi leur assistance pour sauver les employés de la zone industrielle et agricole des déchets chimiques et des odeurs nauséabondes venant des usines polluantes et de l’épandage des produits phytosanitaires. «En effet, de nouvelles maladies telles que des cancers, des infections respiratoires, des avortements… sont devenues fréquentes à Sandiara et environs. Les déchets chimiques nous tuent à petit feu. Les  conditions de travail sont très précaires et dangereuses : des dizaines de travailleurs ont subi des accidents dus à un manque d’assistance et de mesures préventives au cours de l’exercice de leurs fonctions. Certains sont licenciés de manière arbitraire», regrette le président Omar Sarr.

A l’en croire, les travailleurs sont très fatigués. Il regrette le traitement qu’on leur inflige. «Nous sommes traités comme des esclaves dans les usines, nous travaillons des années sans contrat, pas de bulletin de salaire, pas de fiche de pointage et, en cas de maladie ou d’accident, nous n’avons pas une prise en charge médicale, et tout ça nous, n’avons pas droit de piper mot, sinon c’est le licenciement», déplore le président du mouvement.

D’ailleurs, il relate qu’un incident malheureux s’est produit la semaine dernière, occasionnant la mort d’un travailleur dans la zone industrielle. «Cette semaine, un Indien, électricien de formation, meurt des suites d’un accident, après avoir été obligé de faire un travail de menuisier à près de 20 m du toit et sans aucune mesure de sécurité. Et combien de Sandiarois vont suivre ? Aidez-nous avant que l’irréparable ne se produise», prévient Omar Sarr.

Aujourd’hui, ce mouvement interpelle le président de la République sur l’installation de ces usines dans cette zone industrielle et agricole, car les populations de Sandiara n’ont  pas accès aux informations sur les conditions d’installation de  ces usines et que les instructions des études d’impact environnemental ne sont pas respectées, de même que les revenus de la responsabilité sociétale d’entreprise et autres.

C’est pourquoi ce mouvement qu’il dirige n’acceptera pas d’être sacrifié. Il veut un partenariat gagnant-gagnant dans le respect des lois en vigueur. «Notre vie avant tout, tel est notre crédo. Nous voulons bien des usines, mais nous voulons aussi préserver la bonne santé des populations pour s’épanouir et mieux servir notre pays», déclare le président du mouvement «Pour l’intérêt de Sandiara».
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