Sangalkam – Formation aux métiers de l’éducation : Le Cefla vient en appoint à l’Etat

Par Alioune Badara NDIAYE –
Un privé dans la formation des enseignants et autres acteurs du système éducatif. C’est le pas innovant franchi par la Société d’investissement pour l’éducation et la formation en Afrique (Sifa) à travers le Centre pour l’enseignement, la formation et le leadership en Afrique (Cefla) implanté dans la commune de Sangalkam. Le lancement officiel des activités dudit centre s’est déroulé mercredi sur le site implanté dans la zone administrée par l’Ief de Sangalkam. «Le centre est consacré d’abord à la formation des enseignants, mais aussi la formation à tous les métiers qui concourent à la mise en œuvre des activités éducatives et de formation dans notre pays. (…) Notre devoir est de former des personnels de gestion, des établissements, des planificateurs, des techno-pédagogues. C’est donc dans ces directions que nous essayons de nous développer avec l’appui de la Direction de l’enseignement moyen-secondaire général», a souligné Aliou Sall, administrateur du Groupe Sifa, lors de la cérémonie. «L’Etat fait beaucoup d’efforts dans la formation et le recrutement, et il est important, compte tenu de la part importante du secteur privé dans l’éducation, que le privé contribue à former des ressources humaines de qualité», a-t-il argumenté.
Représentant le ministre de l’Education nationale à la cérémonie, Pape Kandji, directeur de l’Enseignement moyen-secondaire général, s’est réjoui de l’initiative. «Un centre qui a pour objet de former des enseignants, de faire une offre éducative avec l’enseignement de l’arabe, le numérique, la techno-pédagogie et surtout la formation professionnelle, c’est une excellente trouvaille», a relevé M. Kandji. «C’est une innovation ! On voit des écoles privées qui forment des élèves, mais ici c’est un centre de formation professionnel où les enseignants sont capacités avec des professionnels du Men. Ce sont les inspecteurs, les formateurs des Crfpe qui les accompagnent, ce sont eux-mêmes qui viennent voir pour les examens professionnels et là, ça règle beaucoup de problèmes parce qu’on n’a pas cette capacité pour former tous les enseignants. C’est un privé qui vient en appoint, et c’est de la formation de qualité», a-t-il enchainé tout en invitant les acteurs du privé à s’investir dans ce secteur. A travers ce centre, des étudiants et enseignants sans diplôme professionnel pourront ainsi obtenir un parchemin reconnu. «Quand un enseignant fait le Cap, dans ce centre ou dans une école élémentaire publique, c’est exactement le même diplôme. Ce sont des Pv qui sont transmis au niveau du ministère et ils auront un diplôme à travers un arrêté signé par la même autorité», a fait comprendre le directeur de l’Enseignement moyen-secondaire général au niveau du Men. Le Cefla est le 5ème établissement lancé par le Groupe Sifa qui ambitionne d’accompagner le développement du pays à travers l’éducation. Le Cours privé Amadu Kumba (Copak), implanté sur le site et composé d’une école élémentaire, d’un collège et d’un établissement du préscolaire, a été le premier jalon posé dans cette voie. «C’est logique que notre épine dorsale soit chevillée aux principes et orientations des politiques de l’Etat en matière d’éducation et de formation. Nous essayons en ce sens d’innover pour répondre aux évolutions», a dit l’administrateur et ancien maire de Guédiawaye, qui semble avoir opéré sa reconversion dans le secteur de l’éducation après ses faits d’armes dans la politique.