Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) – 

Malgré l’approbation, par le maire de Bambylor en 2013, du lotissement devant se faire dans la zone d’extension de Keur Daouda Sarr, à proximité de la sortie 10 de l’autoroute à péage, les acquéreurs de parcelles dudit lotissement peinent à construire. Pour cause, les lenteurs orchestrées par la mairie de Sangalkam (commune où est rattachée la zone à la suite du dernier découpage administratif), mais aussi les actes de spéculateurs fonciers qui réclament la propriété sur ces espaces. Acquéreurs et membres de la famille héritière du site ont organisé un point de presse dimanche pour alerter sur la situation. «Nous avons acquis ici des parcelles depuis 2015 pour certains, d’autres depuis 2016. On a voulu commencer des travaux, nous avons fait des plans, on s’est rapprochés de la mairie avec nos délibérations. Ils sont venus et ont certifié que les terrains étaient conformes et ils ont établi des ordres de recettes pour lesquels nous sommes allés au Trésor pour payer les droits», a expliqué Mbagnick Diouf, un des acquéreurs.
«Par la suite, ils ont établi des permis de construire et nous avons commencé, et après quelques jours, la Dscos est venue nous demander d’arrêter les travaux parce qu’un certain Ousmane Ndiaye prétend être le titulaire de tous ces titres», a-t-il poursuivi. «Ces terrains appartiennent à mon père, un ancien ingénieur géomètre, qui les avait achetés. C’est de lui qu’on les a hérités et certains parmi les héritiers se sont liés à un promoteur pour ce lotissement», a relevé Mou­hamadou Mountaga Sy. «Ce que nous voulons est que Ousmane Ndiaye et Bécaye Dieng arrêtent ce qu’ils font sur le site. Ce lotissement est le fruit d’un protocole d’accord entre des héritiers et un promoteur, la mairie doit attribuer des délibérations aux différents attributaires», a-t-il dit, dénonçant des accointances entre M. Ndiaye et des agents de l’Administration.
Ousmane Ndiaye a brandi une attestation disant que c’est un titre d’Etat, le 8604, et a servi une citation directe. «On est allés au Tribunal de Grande instance en 2016 et il a été débouté», a souligné Matar Mbengue, le promoteur con­tractant avec la famille. Il a aussi dénoncé les actes posés par le maire de Sangalkam, Alpha Bocar Khouma, qui retarde délibérément la procédure pour les régularisations individuelles pour les acquéreurs. «L’Etat c’est la continuité, mais le maire traîne les pieds depuis lors, remettant ainsi en cause le protocole de Bambylor pour ce lotissement attribué depuis 2013», a dit M. Mbengue, exhortant les autorités à se pencher sur la situation qui perdure.
abndiaye@lequotidien.sn