Le véritable débat programmatique tant attendu par les électeurs n’a pas eu lieu. Les candidats à la Présidentielle de cette année se sont employés le plus clair du temps à se lancer des piques. Concrètement, on n’a pas eu droit à des explications détaillées des offres programmatiques des uns et des autres. Conséquence : on fait des ébauches, on survole ce qui fait office de programme. Et ce que peuvent retenir les populations électrices, ce n’est que ce que les représentants de candidats déclarent ou développent dans les studios de radio ou plateaux de télé. Dieu sait qu’il y a plusieurs secteurs d’activités qui ont été oubliés ou laissés en rade par les candidats.
La farouche détermination de vouloir se faire élire ne laisse pas beaucoup de choix à ceux qui aspirent à occuper le fauteuil présidentiel. Et comme disait l’autre : «Quand les ambitions sont prioritaires, il y a de nombreux blessés.»
Diriger un pays requiert beaucoup d’exigences de la part du candidat. Il ne doit pas faire preuve de tâtonnement, encore moins décevoir. Il doit rassurer son Peuple afin de ne pas être ce candidat qui va devenir demain un chef d’Etat par défaut, un président de la République par accident qui a su déjouer les pronostics.
Vendre du rêve à son Peuple appelle de la part du candidat qu’il se fasse violence en termes de propositions, de réformes et d’ambitions à décliner devant l’électorat qui est loin d’être constitué d’idiots.
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