Par les temps qui courent, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, ne doit pas être le bienvenu dans la capitale du Sine. Puisqu’il n’a jusqu’à présent pas honoré la promesse qu’il avait faite il y a presque quatre mois, de doter l’hôpital régional de Fatick en scanner dans un délai maximum de 70 jours.

Le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr n’a pas tenu parole vis-à-vis des populations de Fatick. Lui qui, le 31 mai dernier, à l’occasion d’une visite au Centre hospitalier régional avait fermement promis, dans un délai maximum de 70 jours, de doter ladite structure sanitaire en scanner. Tandis que la réception d’une unité de dialyse dans le même hôpital était prévue dans les 90 jours qui allaient suivre. Aujourd’hui mercredi 26 septembre, cela fait 118 jours et les gens n’ont encore rien vu. La salle devant accueillir le scanner est actuellement vide alors que l’unité de dialyse est toujours en chantier même si, nous dit-on, le taux d’achèvement des travaux est de l’ordre de 90%.
Saisissant l’occasion du déclenchement hier du 11e plan d’actions de l’alliance And Gueusseum, les camarades de Mballo Dia Thiam ont tenu à rappeler au ministre et à son directeur des Ressources humaines, Ibrahima Diouf Soucka Ndella, leurs promesses non tenues. «Aujourd’hui, l’espoir n’est plus permis à l’Hôpital régional de Fatick. Au moment où il devait payer la dette hospitalière ou nous accompagner en ressources humaines et matérielles, le ministre se permet de poser la pierre de quatre nouveaux hôpitaux, cela devient problématique», a déclaré avec dépit le chargé des revendications du Sutsas, section Hôpital régional de Fatick, Ibrahima Cobar. Selon qui la disponibilité d’un scanner à l’hôpital régional de Fatick est d’une impérieuse nécessité d’autant plus que cet établissement sanitaire de niveau 2 est situé sur un des axes les plus  «accidentogènes» du pays. La preuve, renchérit Mountakha Mbaye, Secrétaire général du Sutsas local, de 2016 à septembre 2018, on a enregistré dans la zone 2 mille 901 victimes d’accident dont 100 morts. Et rien que pour ce mois de septembre, à en croire toujours M. Mbaye, il y a 47 accidents répertoriés et qui ont occasionné 207 victimes dont 14 corps sans vie.
Par ailleurs, ces syndicalistes, qui invitent les Fatickois à s’approprier leur combat, ont déploré le déficit en personnel qualifié (tels des infirmiers (es) d’Etat, un ophtalmologue, un chirurgien-orthopédiste, un spécialiste d’Orl, un pédiatre, un traumatologue), entre autres, dont souffrirait l’Hôpital régional. «A la place, le Drh qui est de Fatick continue de nous envoyer des agents non qualifiés que l’hôpital a même du mal à classer», pestent-ils.
Revenant sur leur mouvement d’humeur, Ibrahima Cobar s’est beaucoup félicité du fait que leur mot d’ordre soit suivi à plus de 98% par les membres du Sutsas qui, selon lui, représentent plus de 95% du personnel de l’Hôpital régional.
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