Le Sénégal participe à la 72ème session du Comité régional de l’Oms pour l’Afrique. Si la pandémie du Covid-19 a impacté les systèmes sanitaires, la problématique des maladies transmissibles, des crises humanitaires, des chocs climatiques, ainsi que le fardeau de plus en plus lourd des maladies chroniques telles que le cancer et le diabète, pèsent aussi.

Par Justin GOMIS – Avec une délégation du Sénégal conduite par la ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye, le Sénégal prend part, à Lomé (Togo), à la 72ème session du Comité régional de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour l’Afrique. Cette réunion, qui prend fin demain, réunit les 47 Etats membres de la région Afrique de l’Oms et des experts examineront l’ensemble des défis sanitaires majeurs qui interpellent le continent.
Il y a beaucoup d’enjeux, surtout comment «repenser et reconstruire des systèmes de santé résilients en Afrique pour parvenir à la Couverture sanitaire universelle et à la sécurité sanitaire». Avec la survenue de la pandémie du Covid-19, la fourniture de services de santé partout dans la Région africaine, a été perturbée et a dévasté les économies, les vies et les moyens de subsistance. En même temps, elle leur a également inspiré de nouveaux efforts pour repenser et reconstruire les systèmes de santé afin de non seulement mieux résister aux impacts des urgences sanitaires, mais aussi de renforcer fortement la qualité et l’accessibilité aux services de santé. En plus de la pandémie, la Région africaine lutte aussi contre d’autres problèmes sanitaires déclenchés par des épidémies de maladies transmissibles, des crises humanitaires, des chocs climatiques, ainsi que le fardeau de plus en plus lourd des maladies chroniques telles que le cancer et le diabète. Chaque année, la Région fait face à plus de 100 urgences sanitaires, soit plus que toute autre région du monde. «Nous appelons tous les Etats membres à urgemment changer de paradigme en faveur de la promotion de la santé et du bien-être et de la prévention des maladies, en s’attaquant à la racine des problèmes et en créant les conditions favorables à la bonne santé», a insisté le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Oms. «L’équité est un facteur-clé pour atteindre des résultats en matière de santé en Afrique, et dans le monde. La pandémie actuelle est la meilleure preuve qu’il est urgent de se pencher sur la question de manière intégrale et efficace», enchaîne Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique. Pour elle, «les inégalités sont un moteur-clé de la vulnérabilité aux maladies. J’aimerais appeler à ce que nous relevions collectivement ce défi, en le mettant au cœur de notre action pour la santé».
Il faut savoir qu’environ 700 participants, parmi lesquels des agences des Nations unies, des organisations non gouvernementales, la Société civile, des partenaires du monde universitaire et de l’aide au développement, assistent en présentiel ou en ligne à cette réunion, qui se tient à Lomé.
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