Les acteurs de la santé ont enregistré 36% des activités planifiées dans le projet «Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent (Ismea)». Ce, malgré le retard qui a impacté le démarrage dudit projet. A ce rythme, ils croient qu’ils pourront atteindre l’objectif de 94% avant le terme de ce projet en 2024. Ils comptent aussi combler le gap des agents de sécurité et des médecins spécialistes.Par Justin GOMIS –

 Le projet «Investir dans la santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent (Ismea)» se déroule sous de bons auspices. L’espoir est même permis d’atteindre l’objectif de 94% fixé en 2024, date de la clôture  de ce projet. Dr Mbaye Thiam, le consultant qui faisait la présentation via Internet à partir de Madagascar où il est en mission, a assuré que «dans une période de 5 ans, avec les 189 activités enrôlées et au rythme actuel d’avancement des choses, on pourrait même atteindre les objectifs avant la fin de ce projet». C’est aussi l’avis de Omar Sarr, le coordonnateur dudit projet. «Nous avons bien espoir d’atteindre ces objectifs», a-t-il dit.

Lors de cette rencontre, il a été précisé que des lenteurs ont été notées dans l’exécution de ce projet. Ce qui a poussé les acteurs à faire des réajustements entre les activités qui ont démarré à temps et celles qui ont connu du retard. Selon le consultant Dr Mbaye Thiam, c’est le retard du démarrage qui a impacté l’atteinte de cet objectif. Mais néanmoins, des efforts ont été consentis dans l’exécution de ce projet.  Et M. Thiam d’expliquer : «A l’entame de juillet 2022, nous avons eu une exécution de 36% des activités planifiées, avec une performance ajustée pour un taux de 29%. C’est une performance qui est plus ou moins basse. Nous avons 54% d’exécution et 39% de performance ajustée. Pour la composante 2, nous avons une exécution de 48% et des performances ajustées de 36%. La composante 3 ne faisait que soutenir les efforts de mise en gouvernance de l’équité pour un taux de 21%.» Selon lui, le projet n’a pas démarré à temps parce qu’il y a eu un retard dans la signature entre l’Etat et la Banque mondiale.

Il faut noter que ce projet, financé à hauteur de 130 millions d’euros, soit 69 milliards de F Cfa, a été exécuté à hauteur de 36%, soit 30 milliards de F Cfa. Faisant le bilan à mi-parcours de ce projet, les acteurs de la santé ont affiché leur satisfaction. A en croire le Conseiller technique no2 au ministère de la Santé, à ce stade, des résultats probants ont été obtenus. Et Habib Ndiaye de rassurer : «Sur le plan des indicateurs, à part les indicateurs Eds et continus, nous avons mesuré les autres indicateurs et nous sommes sur le bon chemin pour atteindre l’ensemble des indicateurs de performance.» Il a par la même occasion indiqué le procédé. «Nous sommes aussi dans le cadre du partenariat, nous travaillons avec l’Agence nationale et le Conseil national de développement. Cette réunion est une première étape dans la revue d’évaluation à mi-parcours. Nous allons faire des visites de terrain pour apprécier la mise en œuvre du projet et écouter les réactions des populations», a-t-il annoncé.

Cependant, malgré les résultats probants, des insuffisances ont été notées. Lors de cette rencontre, les acteurs de la santé ont relevé la non-satisfaction de la demande de recrutement des agents de la santé. Sur ce point, le Conseiller technique au ministère de la Santé a donné des explications. M. Ndiaye souligne : «Dans le projet, on nous avait autorisé à recruter 1000 agents avec des infirmiers, des médecins généralistes, des pharmaciens, des techniciens supérieurs et des médecins spécialistes. Nous avons recruté l’ensemble des médecins, sauf des médecins spécialistes. Nous n’avons pas pu avoir des pédiatres, des gynécologues. Nous avons fait un appel à candidatures, mais ils n’ont pas postulé.»

A la fin de cette rencontre qui va durer deux jours, des recommandations seront soumises à l’autorité pour redimensionner le projet en vue d’atteindre les objectifs fixés pour fin 2024.
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