Au total, 141 mille jeunes ont été touchés et 414 décideurs locaux formés sur les thématiques de la santé de la reproduction et de les Violences basées sur le genre (Vgb), grâce au programme «Amélioration de la santé de la reproduction des adolescentes au Sénégal (Ados)», a-t-on appris du Centre de recherche pour le développement international (Crdi) du Canada. «Les activités du programme Ados, à travers 16 projets mis en œuvre par les acteurs locaux dans 10 régions et localités, ont touché 141 000 jeunes. Et 414 décideurs locaux ont été formés sur les thématiques de la santé de la reproduction et des violences basées sur le genre (…)», a déclaré Francine Sinzinkayo, Spécialiste de programme principale au Crdi.

S’exprimant lors du partage des résultats du programme, elle a signalé que «75% des relais communautaires ont développé des actions de lutte ou de prévention des violences basées sur le genre». Elle a précisé que le programme a «concerné 78 professionnels de santé (médecins, infirmiers, sages-femmes) et 128 agents de santé communautaire des communes de Guédiawaye, Kaolack et Kolda». Selon elle, le programme combine la recherche-action participative pour produire des données probantes et l’engagement des jeunes par des approches de sensibilisation, de mobilisation et de plaidoyer menées par des organisations de la Société civile.

Elle relève que «90% des adolescentes ont amélioré leurs connaissances des Vbg, 94, 4% des adolescents fréquentent une structure de santé et 16% de décideurs territoriaux se sont engagés dans la lutte/prévention des Vbg». Il s’y ajoute que «80% des adolescents (es) connaissent au moins une structure de prise en charge» et 40% d’entre eux «ont eu des compétences pour faire valoir leurs droits».

Il y a aussi que «75% des relais communautaires ont développé des actions de lutte/prévention des Vbg». La Directrice régionale du Crdi pour l’Afrique centrale et de l’Ouest, Marie Glorieuse Ingabire, fait observer que «les questions de santé de la reproduction mettent principalement l’accent sur les femmes, avec très peu d’attention aux adolescentes qui constituent une catégorie avec des problèmes de santé distincts de ceux des adultes».

Elle rappelle qu’«une bonne santé de la reproduction est non seulement un prérequis à l’épanouissement des adolescentes, mais aussi un gage de leur participation effective dans la construction et l’avancement de leurs sociétés».
D’après Eugenia Zorbas, directrice adjointe de la Coopération canadienne, «l’approche multisectorielle du programme, qui implique institutions de recherche, associations de jeunes, autorités locales, leaders communautaires et religieux, ainsi que les institutions et le gouvernement, a permis de fournir des réponses concertées et adaptées aux besoins des adolescents». Le programme Ados recommande au ministère de la Santé et de l’action sociale de renforcer les connaissances des acteurs de la santé, avec un focus sur le personnel du District de Kolda et les acteurs communautaires.

Il demande au ministère de former les professionnels et les agents de santé communautaire sur le concept du genre avec l’appui du Crd.

Le programme Ados plaide pour le recyclage du personnel de santé sur les politiques, normes et protocoles des services de santé sexuelle et reproductive des femmes (adolescentes) avec l’appui du Crd, mais également en Planification familiale (Pf), en genre et en prise en charge des cas de violence.
Aps