Santé – Fièvre du Nil occidental : Un cas détecté à Kaffrine

Le ministère de la Santé a annoncé qu’un cas humain de fièvre du Nil occidental a été détecté, au niveau du District de Kaffrine, chez une fille de 18 ans. S’il peut être à l’origine d’une maladie neurologique mortelle chez l’homme, néanmoins environ 80% des personnes infectées restent asymptomatiques.Par Dieynaba KANE
– Un cas humain de fièvre du Nil occidental, également connue sous le nom de West Nile Fever, a été détecté à Kaffrine. Le ministère de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, qui donne l’information à travers une circulaire, renseigne que «la personne affectée est une jeune fille de 18 ans». Selon le document, le cas a été confirmé par le ministère de la Santé et de l’action sociale, et «la prise en charge a été effectuée au niveau du District sanitaire de Kaffrine». Dans cette circulaire du ministère de l’Agriculture, qui cite le ministère de la Santé et destinée aux directeurs régionaux de l’Elevage et aux gouverneurs de région, il est rappelé que «la maladie, qui est une zoonose, est transmise habituellement par les piqûres de moustiques du genre Culex». Et les services dudit ministère d’ajouter : «En effet, le cheval est sensible au virus et l’infection peut provoquer une fièvre, une encéphalomyélite et une paralysie des membres postérieurs.»
Dans la même veine, le ministère souligne que «généralement, les oiseaux migrateurs jouent le rôle de réservoirs du virus». De ce fait, il est demandé aux concernés «de renforcer la surveillance épidémiologique et de procéder à la sensibilisation des éleveurs sur la protection contre les piqûres de moustiques et la destruction des larves de moustiques». Selon l’Organisation mondiale de la santé (Oms), l’infection résulte le plus souvent des piqûres de moustiques infectés. Ces insectes se contaminent en se nourrissant sur des oiseaux infectés, chez lesquels le virus reste pendant quelques jours dans la circulation sanguine. Le virus finit par migrer dans les glandes salivaires du moustique. Lors de repas ultérieurs (quand l’insecte pique), le virus peut être injecté à des êtres humains ou à des animaux. Il se multiplie alors et peut provoquer la maladie.
Il faut souligner que l’infection est asymptomatique chez environ 80% des sujets. Le tableau clinique comporte de la fièvre, des céphalées, une asthénie, des douleurs, des nausées, des vomissements et, à l’occasion, une éruption cutanée (sur le tronc) et une adénopathie (gonflement des ganglions). Alors que la durée d’incubation varie en général entre 3 et 14 jours.
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