Le partenariat entre le ministère de la Santé et Examplars Global Healrh a permis au Sénégal de réaliser des performances dans 6 domaines de recherches, notamment la mortalité maternelle, qui a considérablement baissé. Et d’ici 2030, l’objectif est qu’il soit à 70 décès pour 100 mille naissances vivantes.Par Justin GOMIS  –

Le Sénégal a réalisé de gros efforts dans la lutte contre la mortalité maternelle.  «Il y a de cela 20 ans,  nous étions à 500 décès pour 100 mille naissances vivantes. En 20 ans, le Sénégal a progressé, la dernière donnée disponible ce sont 286 décès pour 100 mille naissances vivantes», détaille Dr Babacar Guèye, directeur de la Planification, de la recherche et des statistiques au ministère de la Santé et de l’action sociale. Mais malgré ces importants efforts réalisés, Dr Guèye précise que c’est de manière progressive qu’on  arrivera à zéro décès dans le pays. Cependant, «l’objectif  de développement durable, pour ce qui est de la mortalité maternelle, ne fixe pas zéro décès pour cent mille naissances vivantes», fait-il savoir.

Il précise en outre que le Sénégal s’attend à avoir en  2030, 70 décès pour 100 mille naissances vivantes.  Mais  pour y arriver,  le directeur de la Planification, de la recherche et des statistiques pense qu’il faudrait des interventions des agents du secteur de la santé, des communautés et aussi beaucoup de communication afin que les femmes enceintes puissent aller  faire des consultations précoces. «Il faut faire la communication sur la base de la recherche quand on doit demander à des femmes sénégalaises de procéder à l’utilisation de la planification familiale.  Il faut leur donner un argumentaire basé sur des faits et de la recherche pour atteindre les objectifs du développement durable», indique-t-il.

Bien sûr, les performances du Sénégal ne s’arrêtent pas seulement à la réduction de la mortalité maternelle. Elles l’ont été aussi dans le cadre de la planification familiale,  de la vaccination, entre autres parmi les six domaines de recherches. C’est d’ailleurs pour ces  prouesses qu’un partenariat a été scellé avec Examplars Global heath.

Selon le Pr Ibrahima Seck, chef de la Médecine interne  et de la  santé publique, «c’est un partenariat fait particulièrement pour aider à  favoriser les résultats de la recherche qui était mise en œuvre afin de conduire à une prise de décision qui nous aiderait à mieux comprendre au niveau national, les différences des résultats qu’il y a entre les régions, mais aussi de présenter le Sénégal au niveau sous-régional comme étant un exemple de pays et de le faire connaître au niveau international». D’après Dr Babacar Guèye, «ce partenariat va permettre au Sénégal d’utiliser des résultats qu’on appelle des recherches probantes pour pouvoir peaufiner sa politique sanitaire». «Aujourd’hui nous développons des stratégies, nous identifions des interventions dans le domaine de la santé. Il est important que ces interventions puissent être basées sur  les résultats de la recherche», ajoute-t-il.

Après avoir travaillé  d’arrache-pied pour mettre sur pied un plan d’actions, les partenaires veulent procéder à sa validation. «Et chaque direction technique va retenir trois ou quatre interventions majeures qui feront l’objet d’une planification et d’une mise en œuvre de ce plan d’actions pour pouvoir consolider les acquis, mais aussi aller vers l’atteinte des objectifs du développement durable dont l’échéance est fixée en 2030», précise Dr Babacar Guèye.
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