Une étude sur les besoins en santé maternelle et infantile dans les régions de Dakar, Kaolack et Sédhiou révèle «un personnel insuffisant en nombre et en qualité», mais aussi des «problèmes d’accès à certaines structures sanitaires».
«Il y a un personnel insuffisant en nombre et en qualification», a constaté Maria José Caldes, la directrice du centre de santé de la région de Toscane (Italie), qui a pris part à l’étude. Prenant part à un atelier sur les résultats de l’étude, elle a identifié «des choses à améliorer» en matière de santé maternelle et infantile, dans les trois régions étudiées. L’étude signale «un déficit de formation» et des «difficultés d’accès à certaines structures de santé», a constaté l’Aps.
Cette enquête devrait permettre d’améliorer la santé maternelle et infantile, «car l’essentiel des indicateurs montre qu’il y a encore des gaps avec 236 décès maternels pour 100000 naissances vivantes», a dit, lors de la présentation des résultats, Ciré Lô, directeur de Cabinet du ministre de la Femme, de la famille, du genre et de la protection des enfants. Pour le médecin-chef de la région médicale de Kaffrine, Mamadou Moustapha Diop, «ce travail s’inscrit dans l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant». Selon M. Diop, cette étude, à laquelle il a pris part, «identifie les obstacles liés à l’accès aux services et à la disponibilité des besoins». L’enquête recommande à la région médicale de Kaolack de mettre «des logements adéquats» en nombre suffisant et de qualité à la disposition du personnel assurant des services de santé pour la mère et l’enfant.
Il est également recommandé à la région de Kaolack de veiller au renforcement de son parc automobile destiné aux patients et à la «réorganisation des méthodes de distribution des médicaments». A Dakar, les auteurs de l’étude estiment qu’il faut «renforcer les structures de santé locales», améliorer les compétences du «personnel non qualifié», assurer «la planification géographique des services et la revue des méthodes de stockage, de livraison et de distribution des médicaments».
Pour la région médicale de Dakar, l’étude a été menée dans les postes de santé de Cam­bérène 2, Guinaw Rails Sud, dans les centres de santé de Wakhinane et Pikine. Les postes de santé de Keur Socé et Dialègne, et le centre de santé de Kasnack, ont été étudiés pour la région médicale de Kaolack. Pour Sédhiou, l’étude concerne les postes de santé de Bambaly et de Médina Wandifa, ainsi que le centre de santé de Bounkiling. Cette enquête a été menée dans le cadre du Programme d’appui au développement économique et social du Sénégal (Padees), qui est placé sous la tutelle du ministère de la Femme. Il est soutenu par la région de Toscane et l’Université de Florence (Italie). L’objectif de l’étude est d’identifier «les besoins des populations en matière de santé, les obstacles à l’accès aux services de santé et les besoins de formation du personnel de santé, dans ces trois régions».