L’Alliance des syndicats autonomes de la santé envisage de reprendre la lutte pour l’ouverture des négociations et l’application des accords signés avec le gouvernement. Hier, les syndicats membres de cette organisation ont déposé un préavis de grève.Par Dieynaba KANE

– L’Alliance des syndicats autonomes de la santé «And gueusseum» a déposé hier un préavis de grève. D’après le président de cette alliance, il couvre la période du 12 mai au 11 novembre 2021. Mballo Dia Thiam et ses camarades exigent ainsi du gouvernement l’ouverture de négociations et l’application des accords portant, entre autres, sur la signature du décret portant régularisation de la situation administrative des techniciens supérieurs de santé, prise de l’arrêté ministériel portant organisation de la formation à distance pour combler le gap des compétences et connaissances en vue du reclassement des récipiendaires titulaires du parchemin de la hiérarchie A2 de la fonction publique, allongement de l’âge de la retraite à 65 ans, relèvement de l’indemnité de risque à 100 mille francs Cfa, recrutement dans la fonction publique du stock de contractuels remplissant les critères d’ancienneté et d’éloignement.
En tout, ce sont 12 points qui ont été notés dans la plateforme revendicative. Selon Mballo Dia Thiam, le gouvernement a 30 jours pour répondre avant que l’Alliance ne commence à dérouler son plan d’actions. «Nous attendons l’expiration des 30 jours francs. Le préavis de grève couvre la période du 12 mai au 11 novembre 2021. Pendant cette période de 6 mois, nous avons le droit d’observer des mots d’ordre de grève et décliner des plans d’actions», a-t-il prévenu.
Dénonçant l’attitude du gouvernement, Mballo Dia Thiam soutient que «ces 30 jours devraient être mis à profit pour que les deux parties s’assoient et trouvent une solution de sortie de crise». Malheureu­sement, fustige-t-il, «le gouvernement attend toujours l’avant-dernier ou le dernier jour ou pendant même qu’on est en train de décliner des plans d’actions pour appeler à des réunions à n’en plus finir». D’après le syndicaliste, c’est la raison pour laquelle «on est dans un cercle vicieux de dépôt de préavis de grève, de déroulement de plan d’actions». Et ces plans d’actions, ajoute M. Thiam, aboutissent sur des accords, mais il faudra encore faire la grève pour leur application. Pour le président de l’Alliance «And gueusseum», on pouvait se passer de ce cercle vicieux «si on allie la parole à l’acte». «Même si on avait demandé l’impossible, on s’est accordé sur le possible. Mais qu’est-ce qui empêche de matérialiser le possible sur lequel on s’est entendu ? C’est ça la grande équation», a-t-il déploré.
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