Aux yeux du ministre des Forces armées, le continent noir se doit de bâtir une expertise dans le domaine du cancer qui lui permettra de s’attaquer aux problèmes spécifiques rencontrés par les populations africaines. Dr Augustin Tine a lâché cette proposition hier, lors du lancement de la 19e édition des Journées médicales de l’hôpital Principal de Dakar, conjointement organisée avec le 11e Congrès régional panafricain de médecine militaire.

Dr Augustin Tine est d’avis que l’Afrique doit à son tour se forger l’expertise dans le domaine du cancer qui lui permettra de s’attaquer aux problèmes spécifiques rencontrés par ses populations. «Nous devons aujourd’hui être plus actifs dans la lutte contre ces affections qui occupent une place considérable dans le cadre de la politique de santé du gouvernement sénégalais», dixit le ministre des Forces armées. Ce dernier a présidé hier la cérémonie de lancement de la 19e édition des Journées médicales de l’hôpital Principal de Dakar, conjointement organisée avec le 11e Congrès régional panafricain de médecine militaire. Les deux principaux thèmes de cette année sont : «Le cancer dans les pays en développement : problématiques et défis» et «La médecine militaire face aux nouvelles menaces». «A travers ces thèmes, vous avez voulu passer en revue deux problématiques majeures de santé d’une brûlante actualité. En Afrique, le nombre de patients atteints de cancer, près de 850 mille personnes affectées, s’accroît au même rythme que le coût de la prise en charge de la maladie», a déclaré hier le ministre des Forces armées. Revenant sur l’autre thème, Dr Augustin Tine rappelle que nous faisons face depuis quelques années aux nouvelles menaces. «Le terrorisme, les épidémies, les risques nucléaires… n’ont pas de frontière. Donc, le service de santé désormais, outre sa mission prioritaire de soutiens médicaux en toutes circonstances des Forces de défense et de sécurité, se doit de rester compétent en matière de soins, d’expertise, de prévention, d’enseignement et de recherches dans les domaines médicaux», conseille-t-il.
Il faut noter que le colonel Ibrahima Diouf, directeur de la Santé des Armées sénégalaises, a reçu hier le témoin des mains du président du groupe de travail panafricain du Comité international de médecine militaire. Il pense travailler dans la continuité.
mfkebe@lequotidien.sn