Les maladies diarrhéiques constituent aujourd’hui, «la deuxième cause de morbidité des enfants» dans beaucoup de pays d’Afrique, en particulier au Sénégal et en Côte d’Ivoire, a soutenu mardi à Diamniadio (département de Rufisque), l’épidémiologiste et chercheuse, Dr Sokhna Thiam. «Actuellement, les maladies diarrhéiques sont la deuxième cause de morbidité des enfants dans beaucoup de pays d’Afrique, en particulier au Sénégal et en Côte d’Ivoire», a-t-elle notamment indiqué à l’Aps. Dr Thiam s’exprimait en marge du lancement du Programme Leading Integrated Research for Agenda 2030 in Africa (LIRA 2030 Africa) qui signifie en Français «Promouvoir une recherche intégrée pour l’Agenda (des objectifs de développement durable) 2030 en Afrique». Le programme offre des possibilités d’échanges scientifiques et de recherche Sud-Sud et Nord-Sud. Il vise à renforcer les capacités des scientifiques en début de carrière en Afrique en matière de recherche transdisciplinaire.
Le programme cherche aussi à favoriser la contribution scientifique à la mise en œuvre de l’Agenda 2030 avec les 17 Odd, en particulier dans les contextes urbains africains. D’une durée de deux ans, ce programme est exécuté à Mbour (Sénégal) et Korhogo (Côte d’Ivoire). Il vise à générer les connaissances orientées vers les solutions nécessaires pour relever les défis complexes de la durabilité en Afrique et à accroître la participation de la communauté scientifique africaine aux programmes de recherche mondiaux.
Le projet a été développé conjointement dans le cadre d’un partenariat scientifique entre l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) à Dakar et le Centre suisse de recherche scientifique (Csrs), à Abidjan. «Nous espérons qu’à l’issue du projet, des recommandations pourront être formulées en vue d’aider les autorités sanitaires à collaborer avec d’autres secteurs tels que l’environnement, l’assainissement, etc., pour les systèmes de santé et les populations.» S’appuyant sur des études, Dr Thiam, également post-doctorante à l’Institut tropical et santé publique de Bale (Suisse), a indiqué que «les maladies diarrhéiques vont augmenter à cause des changements climatiques».
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