La Commission de la santé, de l’action sociale, de la population et de la solidarité nationale de l’Assemblée nationale plaide le renforcement des ressources financières au profit du Programme élargi de vaccination (Pev).
La Commission de la santé, de l’action sociale, de la population et de la solidarité nationale de l’Assemblée nationale s’implique dans le Programme élargi de vaccination (Pev) en promouvant le financement domestique de la vaccination de routine au Sénégal. Cet engagement vise à renforcer les progrès accomplis en matière de lutte contre les maladies infectieuses. «Cette rencontre permet de voir les acquis en termes de performance de l’Etat concernant le Programme élargi de vaccination et aussi les défis qui se posent afin de permettre aux parlementaires d’être sensibilisés et de pouvoir porter le plaidoyer pour le renforcement du financement relatif à la vaccination de routine», assure Awa Guèye, présidente de cette commission. Selon elle, les vaccins représentent l’une des plus grandes avancées de la médecine moderne. «Ils ont révolutionné les systèmes de santé grâce aux succès retentissant enregistrés à travers le monde. Au Sénégal, la vaccination a permis la réduction de l’incidence d’un nombre très important de maladies infectieuses», insiste-t-elle. L’ex vice-présidente rappelle que les taux de couverture vaccinale notés entre 2001 et 2017 ont été fortement améliorés, avec une moyenne de 90% pour la plupart des maladies. «Le Sénégal a validé en 2011 l’élimination du tétanos néonatal et se trouve actuellement en phase d’élimination de la rougeole et du syndrome de rubéole congénitale. C’est pourquoi il est aujourd’hui sur la liste des pays les plus performants en Afrique, compte tenu de ce progrès accompli dans le domaine de la vaccination», magnifie la députée. Et pour maintenir cette dynamique de performance, elle propose de revoir à la hausse les ressources financières pour densifier la vaccination de routine à l’échelle nationale. Ce qui permettrait à la fois, d’après elle, de renforcer les actions de prévention et d’éviter la réapparition de certaines maladies infectieuses.
Par ailleurs, Mme Guèye condamne la recrudescence des viols suivis de meurtres. «Nous avons endurci les peines, mais malheureusement sur le terrain, nous continuons de voir les abus qui sont faits sur les enfants. Et ils sont relatifs au meurtre et à la pédophilie», regrette-t-elle en insistant sur la saisine de la justice pour sanctionner les auteurs de ces actes «ignobles».
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