Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) a levé hier son mot d’ordre de grève. Ces travailleurs de la santé menaçaient de l’observer aujourd’hui et demain. La levée de celui-ci est consécutive à l’application d’une partie des accords que le Sutsas a signés avec le gouvernement. Il s’agit, entre autres, du paiement effectif tant attendu du salaire des contractuels du programme Msas/Jica et du plan Cobra ainsi que celui du second trimestre de la motivation nationale par le virement de 5,2 milliards de francs Cfa. Concernant le paiement du fonds de motivation national des agents des Etablissements publics de santé (Eps), leurs directeurs sont invités à prendre en charge la question dans leur budget avant régularisation par le ministère de la Santé et de l’action sociale. Un projet de décret modifiant le décret n°95-176 du 14/02/95 portant répartition de l’enveloppe des travaux pour heures supplémentaires consacrant le relèvement du taux de l’heure de travail de nuit a été adopté par le gouvernement et le Sutsas.
Concernant la création de nouveaux corps dans le secteur public de la santé, les différents corps ont été identifiés et stabilisés dans le projet de décret initié à cet effet, selon le secrétaire général du Sutsas. Par ailleurs, les deux parties ont convenu de l’ouverture à l’Endss des filières de formation dans les masters à partir de l’année académique 2017-2018 pour mettre un terme, selon Mballo Dia Thiam, «à la formation des techniciens supérieurs en santé devenus sans objet».
Dans le cadre de la régularisation de la situation administrative des techniciens supérieurs, le secrétaire général du Sutsas indique qu’il est prévu un complément de formation pour combler le gap de crédits horaires comparativement à la situation de référence de l’Oaas dont le mode opératoire sera défini sous huitaine par le Msas en vue de leur reclassement à la hiérarchie A2 après la constitution du corps initial.
Le recasement des infirmiers d’Etat et sages-femmes de la formation e-learning, le recrutement des cadres en santé communautaire sortant des universités ainsi que celui des prestataires des Eps seront bien pris en charge dans les prochains recrutements.
Dans un contexte financier particulièrement difficile, le directeur général de la Fonction publique se réjouit de cet accord majeur grâce aux efforts considérables du gouvernement. «Nous espérons que cela va nous permettre d’avoir non pas une pause syndicale, mais plutôt une accalmie de très longue durée», a dit Mouhamed Mahamoud Diop hier lors d’une conférence de presse.
ksonko@lequotidien.sn
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