Quelle est l’offre des candidats pour sortir l’école de l’ornière ? Après 10 jours de campagne, les secrétaires généraux du Cusems et du Saems évaluent les programmes des cinq candidats et leur conclusion est sans appel : «Aucun engagement de leur part dans leurs programme et discours quotidiens.» Les attentes sont toujours là : respect du protocole de 2018, une meilleure gouvernance scolaire et rémunération des agents de l’enseignement.

«Chaque candidat crie à tue-tête que l’éducation constitue une priorité pour lui. Pourtant, aucun candidat ne prend en charge les préoccupations des enseignants dans son programme et discours depuis l’ouverture de la campagne. Tout le monde nous dit que l’éducation constitue une priorité pour moi sans qu’on nous dise comment cela pourrait se traduire en actes concrets. Ils disent la même chose lorsqu’ils rencontrent les mouvements des femmes. Ce sont des discours que nous avons l’habitude d’entendre. Entre le dire et la démonstration de comment les choses se présentent dans leur programme, c’est toute la différence. Aucun candidat n’ignore la crise récurrente que le secteur de l’éducation traverse depuis des décennies. Nous attendons un candidat qui respecte sa parole, la crédibilité du discours gouvernemental est important parce que depuis des années on parle du non-respect des accords. C’est important pour nous d’avoir un gouvernement qui respecte sa parole. Nous attendons à ce que le protocole que nous avons signé avec le gouvernement le 30 avril 2018 soit complètement matérialisé. Dans ce protocole, il y a deux questions majeures. Il s’agit de la gouvernance du système en ce qui concerne la fonction publique. Nous avons besoin d’une dématérialisation des actes au niveau de la fonction publique. Il y a aussi la rémunération des agents de l’Etat. Nous avons besoin d’un ministre qui est plus à l’écoute des enseignants avec une gestion démocratique du système. Très sincèrement non, du tout.»
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