La tendance actuelle veut que l’on évoque ces hommes qui poussent certaines femmes à douter d’elles-mêmes, à recourir à la chirurgie esthétique ou à la dépigmentation, dans l’espoir de se refaire une image pour leur plaire… et parfois s’autodétruire.
La beauté est une notion relative et complexe :
Relative, parce qu’elle dé­pend des yeux qui la contemplent.
Complexe, parce qu’elle dépasse largement le physique et les standards imposés.
S’il y a une vérité incontestable, c’est que le naturel demeure la marque de l’authenticité. La beauté commence par le fait de s’assumer. S’assumer, c’est se valoriser. La valeur, c’est la con­fiance en soi. Et la base de cette confiance, c’est croire que l’on a quelque chose à faire valoir.
Ce «quelque chose», c’est le potentiel que chacun possède.
Souvent, nous n’ignorons pas notre potentiel : nous manquons simplement d’assurance, d’audace, ou nous sommes prisonniers d’un complexe que la société a inséré dans nos mentalités. Voilà pourquoi nous pensons parfois que, pour être beau ou belle, il faut se recréer un autre «Soi».
Un «Soi» plus clair, avec de grosses fesses, de gros seins, une taille fine…
Un Soi en mieux, un Soi de rêve.
C’est ainsi que la dépigmentation devient un «idéal pour se refaire», que la chirurgie et les produits chimiques deviennent les trois tendances phares de notre époque. Elles blessent et tuent, et les victimes sont majoritairement des femmes.
La peur de ce qui nous manque, ou de ce que l’on croit nous manquer, peut tout faire perdre.
Nul n’est parfait, et la beauté n’est pas que physique.
Il y a même de la beauté dans ce que certains appelleraient la laideur.
Cela peut sembler fou pour certains, mais c’est une vérité absolue : on peut être considéré «laid» selon les standards physiques, mais être beau par sa voix, sa gentillesse, sa démarche, sa folie douce, sa joie de vivre, ses cheveux, sa douceur, sa tolérance, son intelligence, sa résilience, sa prestance ou son élégance.
Puisque la beauté n’est pas que physique, à chacun de voir ce qui fait son charme, de le mettre en avant, de le propulser, jusqu’à l’imposer à la société.
Là, le sommet est atteint.
Le plus important est la capacité à transformer ses défauts en atouts, et à en être fier. Dieu crée les hommes différents, et il n’y a aucun complexe à avoir sur ce qui ne dépend pas de nous.
Il faut s’accepter, s’assumer. C’est une règle valable pour tous, hommes et femmes.
Cet article vise les femmes qui ne s’acceptent pas et qui trébuchent dans le doute de soi, mais aussi ces hommes «avides de beauté» qui réclament toujours plus et poussent certaines femmes vers ces pratiques.
Vous avez le choix : il existe des femmes de toutes couleurs, tailles et formes.
Choisissez ce qui vous plaît, c’est votre droit.
Mais ne poussez pas vos femmes -nos femmes- à ressembler à ce qu’elles ne sont pas, ni à détester ce qu’elles sont déjà.
Les répercussions sont coûteuses et parfois fatales.
Chacun est toutefois libre de faire ce qu’il veut, tant qu’il s’y plaît et s’y sent bien.
Personne n’a le droit de juger.
Certains se recréent pour leur propre plaisir, quels qu’en soient les risques. C’est leur choix, et il doit être respecté.
D’autres changent parce qu’ils se sentent marginalisés : ceux-là doivent être sensibilisés, protégés et aidés à retrouver confiance en eux.
Et il y a ceux qui recourent à la chirurgie pour des raisons médicales : personne ne peut les juger non plus.
Derrière ces lignes, se tient une femme au nez épaté, purement africain, de taille moyenne, sans gros seins, avec une belle forme, narcissique et convaincue d’être plus belle que toutes les autres femmes.
Je m’assume !
J’y crois, parce que je crois en moi.
Et je vous invite à en faire autant.
Au final, il faut retenir que le naturel se démarque toujours du superficiel, et qu’il porte un charme unique.
On doit s’assumer tel que l’on est, mettre en avant son potentiel -car chacun en possède un.
C’est un travail personnel, et dans une société aussi exigeante, il est difficile de décomplexer les mentalités.
Mais il faut oser, s’imposer, et affirmer :
«J’existe et vous allez m’accepter comme je suis. Je ne vous demande pas votre avis.»
Vivement un pas vers ce changement.
Layssa MBAYE
De L’autre Côté La Voix
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