Par Alioune B. NDIAYE –

Après des mois à attendre les nouvelles autorités sur leur situation, les impactés de la phase 2 du Ter reliant Diam­niadio à l’Aibd mettent le clignotant au rouge. Autour du collectif Taxawu sunu moomél qui leur sert de cadre d’action, ils ont tenu une mobilisation à Sébikotane pour étaler leurs inquiétudes. «Ça fait 9 mois que nous avons un nouveau régime et personne ne nous a entendus piper mot parce qu’on voulait leur laisser le temps», a ainsi indiqué le coordonnateur du collectif, Amidou Diarra. Ceci d’autant plus, a-t-il fait savoir, que le nouveau Directeur général de l’Apix, Bakary Séga Bathily, les avait rassurés à l’occasion d’une rencontre au mois d’août. «L’Etat nous avait promis, au mois d’août, qu’en fin janvier nous aurions nos titres avec bail, qui tendraient vers des Tf (…) Ce qu’on demande à M. Bathily, c’est que les promesses qu’il nous avait tenues par rapport à notre situation puissent être respectées», a souligné M. Diarra lors du point de presse organisé à cet effet. «La situation aujourd’hui est que nous, en tant qu’impactés, après avoir été indemnisés sur le bâti, attendons toujours que les deux sites du Lac Rose et de Yeba (Sébikotane) soient opérationnels pour que nous puissions démarrer nos constructions».
Le site du Lac Rose était destiné aux impactés de la première phase qui, selon M. Diarra, n’ont jusque-là pas reçu de titre. Suffisant alors pour les impactés de la 2ème phase de nourrir des craintes légitimes. «Il se trouve qu’aujourd’hui, avec les impactés de la 1ère phase, ils n’ont jusqu’à ce jour reçu de titres et que nous, nous sommes au nombre de 1460 impactés pour la 2e phase. Ils ont commencé à nous donner des notifications. A ce jour, ils n’ont remis qu’une cinquantaine sur un nombre de 1460», a-t-il expliqué, non sans décrier le silence radio adopté par les tenants du nouveau régime sur la question. «Les nouvelles autorités sont entrées dans un mutisme total. L’ancien régime avait l’habitude de répondre aux courriers qu’on leur transmettait. Mais ça fait trois à quatre courriers envoyés au nouveau Gou­verneur, au Premier ministre et au Dg de l’Apix, mais on n’a pas eu de retour», a dénoncé le coordonnateur. Ce à quoi ils s’attendent, c’est l’aménagement des deux sites avec toutes les commodités requises, ainsi que l’accompagnement social qui doit aller avec. «Ils nous avaient aussi promis que chaque impacté recevrait l’accompagnement social et des indemnités d’invulnérabilité et de vulnérabilité (…) Nous demandons à l’Etat de respecter ce qu’il avait pris comme engagements», a mis sur la table M. Diarra. Les membres du collectif, accompagnés d’autres associations lors de la rencontre avec la presse, ont aussi rappelé l’engagement pour l’érection d’une gare à Sébi­kotane. «Toutes les communes traversées ont une gare (…) Sébikotane est la seule commune avec une nouvelle ligne traversée par ce projet d’envergure qui risque de ne pas avoir une gare», a noté le coordonnateur.